Goblin Slayer, tome 1 : massacrez les vermines

Les Gobelins sont les créatures les plus faibles et les plus perverses qui soient. Mais quand elles submergent par le nombre leurs adversaires, c’en est fini de la dignité des corps (dévorés) et surtout des femmes (violées avant d’être dévorées…). Toute la région est infestée, les villageois ont peur, et vont offrir fortes récompenses à la Guilde des Aventuriers, qui se charge de répartir les missions en fonction du niveau des volontaires. Ainsi s’ouvre le premier tome de Goblin Slayer, très jouissif manga !

 

 

Aventuriers niveau porcelaine

Une troupe d’aventuriers débutants, parmi lesquels une jeune prêtresse de quinze ans, tout juste sortie du Temple, part vaillamment occire moult gobelins… et se fait massacrer comme à la parade. Les vertes créatures sont viles mais pas aussi stupides qu’on ne le pense. Sans l’intervention du Crève-Gobelins (traduction du Goblin Slayer), la jeune prêtresse y passait aussi, d’autant que son sort de soin niveau 1 était pour le moins inutile…

Les pauvres aventuriers étaient de niveau porcelaine, donc débutants, et le Crève-Gobelins est de niveau argent, ce qui se fait de mieux dans le secteur (au-dessus,  ils ne quêtent plus que pour les institutions et le gouvernement). Mais pourquoi un tel héros va-t-il s’aventurer ainsi à massacrer de médiocres adversaires ? Quelles sont ses motivations profondes ? Outre le plaisir qu’il nous donne à les découper de mille manière, ce héros reste énigmatique car il n’agit pas comme ceux de son rang et semble mépriser les honneurs et la gloire.

 

 

Duo de choc

Liés par le destin et l’aventure, le Crève-Goblin et la Prêtresse vont faire équipe au service d’une seule cause : massacrer du Gobelin. Leur duo le plus disparate qui soit n’est pas sans rappeler celui de l’univers Marvel Cloak and Dagger (la cape et l’épée, en français) dont les rôles auraient été inversés, ou plus simplement l’alliance traditionnelle de l’heroic fantasy du combattant et de sa soigneuse. La Prêtresse devient petit à petit un élément important dans la technique du Crève-Goblin, il va y avoir une formation et une prise de conscience de l’importance de la mission de déglobinisation des campagnes : aussi petits que soient ces créatures et peu valorisante leur mort (comparé à un combat contre un démon majeur ou un dragon), il y a une vraie noblesse à les combattre.

Action pur sang !

Quelques scènes plus que suggestives classent ce manga en -16 ans / pour public averti, car Goblin Slayer comporte beaucoup de violence et de sexe non consenti. Un mélange parfaitement équilibré pour accrocher le lecteur qui s’attache aux personnages (attention, il en meure beaucoup quand même).

On attend la suite avec impatience, pour savoir Kousuke Kurose, qui adapte le roman de Kumo Kagyu (qui lui-même se réjouit que  son propre roman devienne un manga « aussi magnifique […] c’est du bon Heroic Fantasy classe, mimi, effrayant et sexy »), tiendra sa promesse alléchante : « Je vais tenter d’imaginer toutes les mises à mort de Gobelins possibles et imaginables ! » vaste programme !

 

 

Loïc Di Stefano

 

Kumo Kagyu (scénario) et  Kousuke Kurose (dessin), Goblin Slayer, tome 1, Kurokawa, septembre 2018, 176 pages, 7,65 eur

 

Goblin Slayer est aussi un anime, dont on peut découvrir le teaser officiel ci-dessous :

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