Harley Quinn, tome 6 – Tirée par les cheveux

Couverture d'Harley Quinn tome 6Dernier tour de piste pour Harley Quinn, l’anti-héroïne vedette de DC Comics. Avec en prime une parodie de Deadpool truculente. Indispensable aux amateurs de la belle psychopathe.

 

Harley Quinn a connu un parcours impressionnant. Elle apparaît dans le dessin animé Batman, la série animé sous la houlette de Bruce Timm et Paul Dini. Un petit rôle secondaire de petit ami du Joker. Sauf qu’elle tape dans l’œil des téléspectateurs et de ses créateurs. Elle devient un personnage récurrent. Sa popularité augmente au point que DC Comics décide de l’intégrer dans la continuité officielle à l’occasion de No Man’s Land, le crossover dans lequel Gotham City est ravagé par un tremblement de terre. Depuis, sa célébrité ne cesse de croître. Elle devient la coqueluche des cosplayeuses dans les festivals dédiés aux comics. Depuis 2013, DC Comics lui consacre donc une série régulière qui se termine avec ce sixième tome français.

 

Harley Quinn, personnage polyvalent

Harley Quinn est un personnage un peu à part chez DC Comics : du fait de son « jeune âge », de sa popularité récente, elle ne souffre pas d’une continuité trop pesante. Qui par exemple se souvient qu’elle a déjà eu droit à une série régulière publiée au début des années 2000, et dessinée par Terry Dodson ? Les scénaristes Jimmy Palmiotti et Amanda Conner profitent pleinement de cette liberté pour jeter la vedette dans des situations aussi folles qu’inattendues.

Du coup, ces derniers épisodes sont relativement accessibles aux nouveaux lecteurs qui n’auraient pas lu les cinq premiers. L’environnement d’Harley Quinn est relativement stable et discret (pour une psychopathe, entendons-nous bien). Et elle doit aujourd’hui faire face à des menaces inédites. Et si tout cela n’a ni queue ni tête, ce n’est pas grave : elle est folle, qu’on vous dit ! Dans les délires de ce sixième tome, Harley Quinn se glisse par exemple dans une armure de combat digne d’Iron Man voire même des mecha japonais. Mais ce n’est rien par rapport à sa rencontre avec… Red Tools !

 

Extrait du comics Harley Quinn tome 6
crédit : Chad Hardin (DC Comics)

 

Red Tools, l’ennemi juré

Marvel et DC Comics se copient leurs personnages depuis des années. De bien des manières, Harley Queen, c’est un peu le Deadpool de DC Comics, en plus sexy. Avec ce tome 6, Jimmy Palmiotti et Amanda Conner s’amusent avec les deux personnages, en imaginant Red Tools, un super-vilain amoureux transi de la belle anti-héroïne. Il est prêt à tuer pour un rendez-vous galant avec Harley Quinn. Les auteurs s’amusent sur 3 épisodes à parodier la vedette du concurrent d’en face.

 

Extrait de Harley Quinn tome 6
crédit : John Timms (DC Comics)

 

La révélation John Timms

Un petit mot sur les dessins. Chad Hardin a été la révélation de cette série, c’est évident. Mais son succès a, à mon avis, un peu éclipsé le superbe travail de John Timms. Son design d’Harley Quinn est de toute beauté : il parvient à lui donner une dimension sexy mais à la fois un peu inquiétante et triste (là où Hardin la joue plus souvent en mode « mignonne un peu fofolle »). J’aime beaucoup, et DC Comics devrait avoir la bonne idée de donner à cet artiste sa série régulière, et pas d’en faire un simple « remplaçant » d’Hardin.

 

 

► Et maintenant ? D’Harley Quinn à Batman, il n’y a qu’un pas : lisez notre avis sur All-Star Batman tome 1 !

 

Stéphane Le Troëdec

 

Jimmy Palmiotti, Amanda Conner (scénariste), Chad Hardin, John Timms, Elsa Charretier (dessinateur), Harley Quinn, tome 6 – Tirée par les cheveux, Urban Comics, Collection DC Renaissance, août 2017, 136 pages, 15,00 euros

 

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