« La Maison abandonnée » bienvenue dans le cauchemar de quatre adolescents !

Jacob, Ichiro, Hannah et Hayden (des jumeaux) savent que l’été est bientôt terminé. Ils vont être séparé… Alors ils finissent leur vacances en partant à l’aventure sur un canot, et découvrent une île qui semble déserte. Au milieu, une vieille maison qui, forcément, va les attirer et leur faire peur. Mais l’attraction va être plus forte et les voilà qui mènent l’enquête sur l’histoire de La Maison abandonnée qui va glacer leur sang elles unir à jamais…

 

Un classique de l’horreur revisité

La maison hanté, c’est un peu la tarte à la crème de l’horreur. Et quand un groupe d’amis y pénètre on sait d’avance qu’il va y avoir… mais pas ici. L’horreur proprement dite est mâtinée de beaucoup d’humour, et amenée lentement par le biais d’une enquête policière. Si l’on aimerait un peu plus d’action, cette douce lenteur est propice à installer un climat et à faire vivre les personnages pour eux-mêmes et non pas simplement comme les victimes d’un schéma classique.

Le grand intérêt de La Maison abandonnée est en effet la profondeur de l’analyse psychologique et la qualité des rapports entre les quatre amis. C’est finalement plus un livre sur les adolescents qu’un livre d’horreur à proprement parler, comme si Stephen King n’avait fait que la moitié de son travail habituel mais que cela suffisait amplement.

Même si la révélation finale est digne de vrais bons romans policiers (pour jeunes lecteurs), l’histoire de la maison, le vrai sujet du livre, se dévoile sur le dernier tiers du livre. Et cette lenteur, encore, est propice à l’observation des quatre adolescents dont le comportement va changer face à la menace…

Ce dernier été, la maison abandonnée qu’il faut dépasser, comme un rite initiatique, pour que l’avenir tant craint soit ouvert…

 

La Maison abandonnée est un très bon modèle du genre en matière de littérature d’horreur. Sans vraie grande originalité, mais porté par un très bon travail d’artisan dans l’écriture, il pourra être le premier à être lu, à ouvrir la voie pour de plus horrifiques lectures.

 

Loïc Di Stefano

Joel A. Sutherland, La Maison abandonnée, traduit de l’anglais (Canada) par Hélène Rioux, Actes sud junior, mars 2018, 287 pages, 15,80euros

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