Adaptation libre et sexy de « La Petite Sirène »

Couverture du comics La Petite SirènePremière plongée dans l’univers aquatique de Zenescope, La Petite Sirène modernise le film des studios Disney et le conte d’Andersen. En bien plus sexy. Une histoire complète séduisante.

 

La sirène Erica, fille d’Issoro, le prince des océans, a été enlevée par un savant fou. Ce dernier entend utiliser l’ADN d’Erica pour créer une armée hybride et conquérir les océans. Le prince Issoro et Liz, la mère humaine d’Erica, partent à la recherche de leur fille. Seulement la maléfique Sorcière des Mers compte bien tirer profit du désarroi d’Issoro et prendre le trône. De son côté, Erica se découvre des pouvoirs insoupçonnés…

 

Les contes sexy de Zenescope

Cette nouvelle version de La Petite Sirène n’a qu’un lointain rapport avec le conte de Hans Christian Andersen. L’éditeur américain Zenescope s’est fait une spécialité d’adapter en comics de nombreux contes populaires. Il aurait tort de se priver de profiter de cette manne inépuisable de personnages libres de droit : la société Disney a fait sa fortune de cette manière. Sauf que Zenescope ne s’adresse pas vraiment aux enfants. Les héroïnes Zenescope ressemblent souvent aux danseuses du Crazy Horse. On aurait cependant tort de résumer La Petite Sirène a ses couvertures (reproduites par ailleurs à la fin de l’album).

 

 

Extrait du comics La Petite Sirène
crédit : Miguel Mendonça (Zenescope)

 

Quand La Petite Sirène rencontre Aquaman

La scénaiste Meredith Finch (Wonder Woman, déesse de la guerre) s’inspire donc de très loin du conte originel d’Andersen. Elle abandonne sa trame principale pour se concentrer sur deux personnages.
D’un côté, nous avons Erica, qui tente de s’échapper du laboratoire dans lequel elle est enfermée et qui doit faire avec de nouveaux pouvoirs aussi salvateurs qu’inquiétants. De l’autre, nous suivons les aventures du prince Issoro aux prises avec la Sorcière des Mers. Du fait de sa liaison avec une humaine, Issoro ressemble beaucoup à deux autres personnages bien connus de chez Marvel et DC Comics : Namor et Arthur Curry/Aquaman. La Petite Sirène peut se lire comme les aventures d’un Namor à la recherche de sa fille kidnappée.

 

Extrait du comics La Petite Sirène
crédit : Miguel Mendonça (Zenescope)

 

Ariel… en plus sexy

Le dessinateur portugais Miguel Mendonça se veut plus sage que les couvertures affriolantes. S’il revisite Ariel, la petite sirène de Disney, en plus sexy, l’album reste très sage. Mendonça a commencé sa carrière professionnelle chez Zenescope en 2013, et depuis 2016, il est passé chez DC Comics. Sur La Petite Sirène, il manque parfois encore d’assurance. Mais certaines planches, particulièrement réussies, laissent à penser que c’est un dessinateur prometteur.

Un dernier petit mot sur l’édition française signé Graph Zeppelin, nouvel éditeur sur le marché français. Papier glacé à beau grammage, couverture rigide et couvertures alternatives en bonus : la réalisation est au-dessus des standards actuels.

 

Esquisse du comics La Petite Sirène
crédit : Miguel Mendonça (Zenescope)

 

Stéphane Le Troëdec

 

Meredith Finch (scénariste), Miguel Mendonça (dessinateur), La Petite Sirène, traduit de l’anglais par Stéphanie Chaptal, Graph Zeppelin, octobre 2017, 160 pages, 16,00 euros

 

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