La tresse ou le Voyage de Lalita : le coup de cœur jeunesse de ce début d’année

Le 25 au matin, Tom a découvert au pied du sapin La Tresse ou le Voyage de Lalita dont la lecture nous a offert un beau moment de partage. Adaptation de la partie indienne du roman éponyme de Laetitia Colombani, nous avons suivi le destin d’une mère et de sa fille, Intouchables, sur le chemin d’une vie meilleure.

 

Le voyage de Lalita, l’amour de Smita

Tout commence par ce geste d’une tendresse absolue d’une mère envers sa fille : la coiffer et lui tresser les cheveux. Ce geste est d’autant plus fort que les femmes en Inde gardent longtemps leurs cheveux de naissance, parfois toute leur vie. Ils sont parfois leur seule richesse. Mais ce jour-là est particulier car Lalita, issue de la caste des Intouchables, va entrer à l’école. Elle concrétise le rêve de Smita : en apprenant à lire et à écrire, elle aura une chance de choisir son métier et ne sera pas obligée de vider les toilettes des fermiers. Mais rien ne se passe comme prévu. Le Brahmane l’humilie et la rejette. Smita, pour donner un meilleur avenir à sa fille, va décider de se lancer dans le voyage d’une vie.

 

Tu vivras mieux et plus longtemps que moi. Mais elle ne sait pas comment s’exprimer, comment lui confier ses rêves, ses espoirs un peu fous. Alors elle désigne l’école et dit  simplement : va. »

 

 

Sur les chemins de l’école

 

Cette histoire d’une mère, prête à défier les traditions pour sa fille, ne peut que toucher mon cœur chamallow de maman. Smita représente l’espoir qu’une mère peut mettre dans son enfant et la rage qu’elle peut déployer pour le défendre et lui offrir le meilleur. Elle est douceur et tendresse dans ce geste du quotidien. Elle est la force et le courage pour braver les traditions et s’émanciper. Son histoire est servie par l’écriture simple et forte de Laetitia Colombani qui a assuré elle-même l’adaptation de son roman. Les illustrations de Clémence Pollet donne encore plus de force à l’histoire : la joie, l’espoir, la révolte et l’amour transparaissent dans chaque coup de crayon. Les couleurs vives des saris, des fleurs et des paysages nous transportent dans un monde lointain et mystérieux.

 

 

L’avis de Tom, haut comme cinq pommes

Le premier coup de cœur de Tom a été pour la couverture. Un Waouh immédiat lorsqu’il a ouvert le paquet. Petite fierté : il a réussi à lire le titre tout seul. Il a ensuite fallu attendre la digestion de la dinde pour lire tranquillement l’histoire. Une lecture toute en émotion. Elle a permis d’aborder la notion de discrimination et d’injustice et de découvrir une autre culture. Que l’on puisse manger des rats l’a sidéré, le dos zébré de coups de Lalita l’a révolté, Vishnou et ses quatre bras et ce monde pleins de couleurs l’ont émerveillé. Il a ainsi pris un peu plus conscience que l’école est une chance. Et cerise sur le gâteau : le père noël a aussi apporté La Tresse à sa maman.

 

Clio Baudonivie

Laëtitia Colombani (texte) et Clémence Pollet (illustrations), La Tresse ou le voyage de Lalita, Grasset Jeunesse, novembre 2018, 48 pages, 14,90 eur

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