« Science sans conscience »

Tout commence par un dinosaure à lunettes qui, voyant une comète, prédit la fin de son espèce, alors que deux dinosaures « simples » le traitent d’intello et de nerd. Un peu plus tard deux Cromagnons, découvrant le feu, discutent : « — Qu’est-ce que c’est ? / Je ne sais pas, mais ça nous aidera à trouver le Boson de Higgs… » Le ton est donné : rire de et avec la science, dans une caricature toujours juste.

Klub, dont on apprécie le mauvais esprit et la justesse de son oeil, après l’art, la mort ou Dieu, le voilà qui bouscule les idées reçues et accumule les gags et les petites critiques acerbes sur la science et les scientifiques !

 

 

 

 

Ruine de l’âme ?

Les grands savants sont mis à profit pour faire rire. Toutes époques, toutes spécialités, ils sont tous mis à contribution ! On voit leurs expériences ratées ou recommencées pour vérifier, par exemple Newton qui prend carrément un pommier sur la tête. Mais on voit aussi les contraintes imposés aux scientifiques pour faire leurs expériences, surtout dans la période assez obscure où le religieux dominait le politique.

Si quelques blagues tombent un peu plat, l’album est assez généralement drôle sinon toujours rabelaisien !

 

 

C’est sans doute l’album le plus drôle et intelligent, critique et cynique qu’on puisse lire. Quand la science est mise à mal ainsi, on ne peut que s’en réjouir. Et si les bonhommes haricots de Klub étaient les mieux placés pour donner un peu de vie à cet univers éloigné de notre quotidien qu’est la science pure !

 

Loïc Di Stefano

 

Klub, Science sans conscience, Warum, mars 2018, 136 pages, 15 euros

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