« Secret Wars : Thor » : Thor super-flic !

Couverture de Secret Wars ThorsJason Aaron plonge tous les Thor de l’univers Marvel dans polar ! Un concept amusant mais malheureusement pas exploité jusqu’au bout. Reste les beaux dessins de Chris Sprouse et le plaisir de voir passer un bon nombre de versions du dieu de la Foudre.

 

Battleworld est devenue la seule planète de toute la réalité de l’Univers Marvel ! Les Thor y font régner la loi et rendent la justice au nom de leur seigneur Fatalis. Quand on découvre qu’un tueur en série s’en prend à la même femme dans chaque région de Battleworld, Ultimate Thor et Beta Ray Thor commencent à enquêter sur l’affaire. Alors que ce dernier récolte des informations auprès de Loki, il est assassiné. Avant de mourir, il dévoile l’identité des femmes victimes du tueur : Jane Foster !

 

Secret Wars

L’énorme saga Secret Wars aura permis à Marvel de développer, le temps de quelques mois, quelques univers alternatifs parfois étonnants. Je pense, par exemple, à Marvel Zombies vs Age of Ultron, déjà chroniqué sur Boojum. Ou bien encore la mini-série 1872, un steampunk western comics fort agréable, et le « pulpesque » Where Monsters dwell, signé Mark Millar. Et, parmi ces curiosités, il y a ce Thors, imaginé par Jason Aaron et Chris Sprouse, qui propose un pitch de départ étonnant et inédit.

 

Extrait de Secret Wars Thors
crédit : Chris Sprouse (Marvel)

 

Vous êtes en état d’arrestation

Thors revisite la mythologie asgardienne à la sauce série policière. Car, Jason Aaron s’amuse à croiser deux styles a priori incompatibles : les aventures épiques du dieu de la Foudre avec les clichés du genre policier. En réalité, Battleworld, l’univers composite de Secret Wars, permettait facilement le rapprochement des deux genres. En effet, dans ce monde, toutes les versions de Thor coexistent et forment une espèce de « police divine » autoritaire et puissante. Bref, des « super-flics » au service de Fatalis et chargés de mener des enquêtes.

Jason Aaron exploite cette idée à fond et pousse les curseurs au maximum. Nous avons donc droit à l’inspection de la scène de crime, à l’enquête dans les bas-fonds, à l’interrogatoire des suspects au commissariat (au décor façon Asgard, évidemment). Ridicule ? Du tout. Parce que Jason Aaron gère son intrigue sérieusement, comme un polar. Certes, il cède à certains clichés, pour mieux ensuite raccrocher son histoire au genre, rendre ce dernier immédiatement perceptible au lecteur.

 

Extrait de Secret Wars Thors
crédit : Chris Sprouse (Marvel)

 

Une multitude de Thors

Seulement voilà, Jason Aaron ne tient son pari que le temps de 3 épisodes. En effet, le 4e vient balayer ses bonnes intentions. Grosso modo, à partir du moment où Thor version Jane Foster déboule dans l’histoire. À partir de cet instant, Aaron semble se rappeler que son univers doit s’intégrer à un event, Secret Wars donc. Et son intrigue lui échappe quelque peu, comme s’il ne savait pas vraiment comment conclure son intrigue. Dommage.

 

Extrait de Secret Wars Thors
crédit : Chris Sprouse (Marvel)

 

Une multitude de Thor

Dommage parce que Chris Sprouse assure joliment la partie graphique. L’occasion pour nous de retrouver ce dessinateur talentueux. Et comme Aaron invoque un bon paquet de versions alternatives de Thor : Ultimate, Beta Ray Bill, Tornade, etc. Même la version grenouille y passe. Sprouse se prête donc au jeu avec un plaisir palpable. Attendez-vous donc à voir passer un bon paquet de « Thors »
Non, vraiment, dommage qu’Aaron lâche l’affaire sur la fin.

 

 

► Et maintenant ? Lisez notre critique de Secret Wars !

 

Stéphane Le Troëdec

 

Jason Aaron (scénariste), Chris Sprouse (dessinateur), Secret Wars : Thors, traduit de l’anglais par Jeremy Manesse, Panini France, « Marvel Now, » août 2017, 96 pages, 14,00 euros

 

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