« Shakespeare, Le Choix du spectre » de Daniel Bougnoux

Le sourire de Shakespeare, si doux par-dessus les siècles, comme celui du chat du Cheshire.

 « Et c’est ainsi que sont établies toutes les absurdités du monde, jetées en avant par l’audace, […] adoptées par la paresse, accréditées par la redite, fortifiées par l’enthousiasme ; mais rendues au néant par le premier penseur qui se donne la peine de les examiner. »

Beaumarchais, exergue au Sur Racine de Roland Barthes. 

 

Présent délicieux, que ce service de presse, à la hâte, sans doute revendu chez Gibert, arrivé dans ma boîte aux lettres sous le signe de l’amitié, avec deux années de retard.  La chère A., pressée d’adoucir le fil du temps, le poids des choses, se souvenant d’une de nos conversations, m’envoie cette méditation littéraire, dont je n’avais — la faute à Gibert Jeune qui reprend les SP ? — pas entendu parler. Je savais simplement qu’un certain Lamberto Tassinari avait, relisant Shakespeare, tenté, en pure perte, d’arracher à Stratford-upon-Avon sa poule aux œufs d’or. Des exemples fameux l’autorisaient, Mark Twain, Henry James, Charles Dickens, Sigmund Freud, Charlie Chaplin, John Gielgud (1)… Vous excuserez du peu Tassinari, son épigone et leur enthousiaste lectrice.

Doctissimes, les Assis, gens qui savent leur monde, estiment Ajar génial et Gary obsolète, Corneille invendable et Molière « absolument faaabuleux », Racine, encore, servile et soucieux d’obéir à son Roi. Ceux-là mêmes, si prompts à moquer les croyants, jamais ne dérogent à ce qu’enseigne la tradition universitaire et s’en vont, répétant que Racine n’a pas écrit une seule œuvre dramatique en dix-huit ans et qu’entre Phèdre et Esther, l’historiographe du Roi a remisé le plaisir d’écrire dans les rayons de la mort. Que ces sages patentés, stipendiés à faire passer Doxa (2) et préjugés pour vérité intangible, sont odieux ! Voltaire et Hugo, jamais en reste d’une observance, quoiqu’ils passent au cher vieux pays pour rebelles institutionnels, suivant Boileau, entraînent le monôme des Autorités à juger Jean-Galbert Campistrion, pâle imitateur de Racine. Qu’importe au joyeux monôme le verdict de la mathématique appliquée (3), il a pour lui l’opinion, les places, les rentes, en un mot le bon droit, qui toujours établit la morale bourgeoise. 

 

« Scene from Shakespeare’s The Tempest », William Hogarth (1697-1764)

 

Sous le signe de Barthes, ce très subtil et fort savant ouvrage, où l’allégresse d’écrire se mue en pur plaisir de lire. Daniel Bougnoux, en l’absence d’aucunes preuves formelles, propose de ne retenir de l’autorité de l’auteur que cette présence spectrale à l’œuvre aussi bien dans Hamlet, dans le Songe d’une nuit d’été que dans la Tempête, la pièce-testament :

 

PROSPERO : Puisque j’ai recouvré mon duché,

Et que j’ai pardonné aux traîtres, que vos enchantements

Ne me fassent pas demeurer dans cette île ;

Affranchissez-moi de mes liens,

Par le secours de vos mains bienfaisantes.

Il faut que votre souffle favorable

Enfle mes voiles, ou mon projet échoue :

Il était de vous plaire. Maintenant je n’ai plus

Ni génies pour me seconder, ni magie pour enchanter,

Nos acteurs, je vous l’ai déjà dit étaient tous des esprit

Et se sont fondus dans l’air subtil et, telles, l’édifice sans base de cette vision,

Les tours coiffées de nuages, les palais somptueux, les temples solennels

Le grand globe lui même, avec tous ceux qui en ont la jouissance,

Oui se dissoudront, et de même que ce ce spectacle insubtentiel s’est évanoui,

Ils ne laisseront pas derrière eux une traînée de brume […]

 

Au moment de tirer sa révérence, celui dont le projet I will shake a speare : j’agiterai une plume comme une lance, s’en retourne à Brume-sur-Mémoire, dissout les esprits et les fantômes que l’illusionniste avait agité sur le théâtre du Globe, nommé tel en souvenir de Giordano Bruno, lâchement assassiné par d’autres amants d’une autre Doxa, qui prétend la terre plate, bientôt suivis par ceux qui la voudront creuse et encore une fois judenrein. Surtout vide de poètes, de lexicographes et de philosophes, ces ennemis dont, à chaque génération, le poète, sous peine de mort sociale, devra se prémunir, à l’abri du manteau de prudence, sous bonne garde de l’honnête ou vertueuse dissimulation, selon que l’on fut espagnolisant (Gracian) ou italianisant ( Tesauro). Or John Florio, le possible – probable ? — auteur de l’œuvre shakespearienne fut l’ami de Giordano Bruno, en outre le genre d’homme qui ne pouvait pas ne pas avoir lu Tesauro : 

 

Et du vrai dissimulateur, on n’entendit jamais parler », 

 

assertion juste et pourtant démentie par le livre de Lamberto  Tassinari, accoté à un vers de… Racine :

 

Il n’est point de secret que le temps ne révèle ». 

 

Sous le signe shakespearien de la textualité, un éloge du théâtre comme on n’en fait plus, un théâtre, qu’il me souvient parfois quand je m’en retourne, à la suite de Barthes justement à Brume-sur-Mémoire encore, avoir  en ma verte jeunesse, pratiqué dans l’allégresse, le sérieux et la dérision, qui sont le propre de cet âge qu’ardence et utopie charpentent pour conduire le sujet, à l’instar de Prospero, aux seuils du renoncement et de la prière, antichambres du repos éternel et de l’oubli des mortels.  

 

Présentation de Tassinari par son éditeur, Le bord de l’eau 

Par une démonstration-enquête minutieuse et érudite, Lamberto Tassinari dévoile que John Florio était Shakespeare. Fils d’un émigré italien, Michel Angelo Florio, juif converti, prédicateur franciscain puis calviniste, John Florio naquit à Londres onze ans avant le Shakespeare officiel… John, lexicographe, auteur de dictionnaires, polyglotte, traducteur de Montaigne puis de Boccace, précepteur à la cour de Jacques Ier, employé à l’ambassade de France ne cessa de jouer les « passeurs » culturels.

Produire l’œuvre de Shakespeare supposait d’immenses ressources matérielles, telles que la possession d’une riche bibliothèque, circonstance à l’époque rarissime, mais aussi la connaissance de langues étrangères (au premier rang desquelles l’italien), des voyages en Europe continentale, la fréquentation de la cour et de la noblesse. Et que dire de cette intimité passionnée avec la musique, avec l’Écriture sainte, et de sa connaissance précise des humanistes de la Renaissance continentale (Dante, l’Arétin, Giordano Bruno pour l’Italie, Montaigne chez nous) ?

La Tempête exprime de façon poignante, quoique cryptée, la plainte de l’exilé, la perte du premier langage, sa consolation par la fantasmagorie et les méandres douloureux du rapport générationnel… Les tourments de l’exil hantent les « Sonnets » : sont-ils vraiment de la plume d’un homme voyageant pour ses affaires de Stratford à Londres, et qui ne sortit jamais de son île ?

On a souvent remarqué l’étrangeté de la langue de Shakespeare sans jamais faire l’hypothèse qu’il pourrait être étranger…

Au fil des pages les indices s’accumulent… On découvre « Shakespeare » rendu à sa richesse et à sa complexité, nées du polylinguisme et des souffrances de l’exil.

Et s’il était juif et italien… mais, comme le dit de lui-même Florio, toujours « anglais de cœur » ?

Lamberto Tassinari est un philosophe canadien, né en Italie qui a travaillé dans l’édition et a consacré plusieurs années de sa vie à étudier minutieusement l’œuvre de Shakespeare. Il a fondé et dirigé la revue transculturelle Vice Versa de 1983 à 1996.

 

Comme Corneille naguère avait clos son corpus par un vibrant appel : «  Ne souffrez pas ma mort que je ne sois vengé » que Pierre Loÿs, le premier, entendit, suivi d’une longue cohorte de corneillôlatres, blessés de voir qu’un homme, qui n’avait pas dix livres dans sa bibliothèque à l’heure de sa mort, aurait pu citer Héraclite, faiseur de fagots ; connaître le docteur Angélique ; écrire Don Juan ou Le Misanthrope,  sans avoir traduit l’Imitation de Jésus Christ ni souffert la déchéance d’avoir été sacré Prince de la Jeunesse et tôt rangé dans la catégorie Vieillards ;   encore moins su mettre en abîme une brève passade homosexuelle dans son Tartuffe. Shakespeare aussi achèvera son œuvre par un brûlant aveu, fondant dans l’air subtil le théâtre du Globe et l’autopsie du monde qui avait été sienne. Non pas en pure perte, car si, du dissimulateur nul ne connaît l’identité, ses idées et ses rêves durent plus que sa vie et c’est là l’essentiel pour qui, loin de la vaine gloire des Lettres, prétend sur le théâtre du monde, certain que la vie est un songe, tenir son rôle, à l’instar du soldat, du Roi, du Ministre ou du Secrétaire. Un pour tous. Chacun, à la place où le hasard fait nécessité et son don, l’ont placé.  

Daniel Bougnoux a raison de rappeler son émoi et son trouble de jeune chercheur rencontrant Aragon. Ce vieillard charmant et malicieux était et n’était pas le jeune auteur d’Aurélien. Ce n’est pas que « Je soit un autre », selon la formule rebattue, simplement que l’activité créatrice ébranle bien d’autres facultés. Il s’agit pour l’impétrant d’entrer sur un autre théâtre, un autre temple, atelier de menuiserie ou chaudron de sorcier où bouillonnent mille livres adorés, mille visages aimés ou haïs, mille oublis et mille remembrances, sensibles autant qu’intellectuelles, amoureuses aussi bien que savantes, livresques et aussi d’expérience, amalgamés en un mot, parfois deux, chantés ensuite sur une mélodie intime dont Barthes prétendait en sa sagesse qu’elle consolait de tout. L’écrivain au travail dépasse de cent coudées l’homme intime qui, loin de son atelier et de son chaudron, dépérit et meurt. Le secret des grandes œuvres a nom mélancolie. Les Anciens le savaient, qui ont forgé ce mot pour l’unir au génie. Je me souviens de Pétrarque avouant son secret : n’avoir aimé Laure que pour faire tourner ce que Montherlant appelait trivialement et pudiquement le moulin à livres : le moteur de son existence.  Revenons à notre mouton, le Shakespeare de Stratford-upon-Avon, véritable mouton noir de Tassinari et de Bougnoux mais sûre vache à lait de la région : lui aussi laisse un testament de commerçant, ne lègue aucune bibliothèque à quiconque, alors qu’il suffit d’entendre quelques mots, tombés du Grand Shaker, pour se convaincre être en présence d’un humaniste, qui sait l’Italie comme Dante et Manzoni ; les Anciens, particulièrement Ovide, ses Tristes et ses Métamorphoses, comme peu et d’un érudit, qui a fréquenté la Bible en théologien ; sans parler de quelque détail mal traduit jusque dans l’édition Pléiade dont seuls les juifs entendent le mystère  : 

 

Comprendre que Shakespeare et le juif italien Florio ne font qu’un aurait épargné à Déprats la bévue de traduire « viandes brisées » (5) par « bâfreur de rogatons » désormais imprimée en Pléiade.  Je n’y peux rien, les mots contiennent des mondes et le monde d’un juif italien, exilé à cour d’Angleterre, n’est pas celle d’un prospère entrepreneur-usurier de Stratford. On n’a pas besoin de la biographie de Shakespeare pour le traduire ?  Si, la preuve. »

 

Bougnoux, grenoblois, a connu le jeune Daniel Mesguich, au temps où celui-ci faisait intervenir le lacanien Sibony dans ses programmes-manifestes et jetait en veux-tu en voilà des doubles d’Ophélie, d’Hamlet, de Laërte et de Fortinbras sur des miroirs brisés… J’avoue avoir, jeune théâtreuse, jugé le théâtre de Mesguich, un peu explicatif en dépit de ses formidables dons de maître de troupe. Mesguich aura eu raison, puisqu’il officie toujours sur la scène, quand moi, j’ai quitté la partie depuis plus d’un quart de siècle !  

Pour juger de la qualité d’un ouvrage, la table des matières suffit.  Dans ce cas, des chapitres assez courts se succèdent, une dizaine à une vingtaine de pages épuisent la pensée à sauts et à gambades, Florio, le possible véritable Shakespeare, a trahi — ô pardon traduit, en italien c’est le même mot — Montaigne en langue anglaise dans un style si fleuri que le génie propre à la France et à Montaigne a dû céder la place au baroque et à l’ornemental. Ouverture-prologue, « Le loir dans la théière », la marque de Bougnoux, parti, carrollien à la chasse au Snark, naguère traduit par Aragon (6). Autoportrait du critique en vieux loir ennuyeux que personne n’écoute plus, tandis que le sourire de Shakespeare flotte toujours, comme « celui du chat de Cheshire, longtemps après qu’Alice eut pris congé de lui au croquet de la reine. » Ce livre ne prétend qu’à capter le sourire du dissimulateur.  Portrait du vrai Shakespeare en Snark, éloge d’une chasse au spectre. To be or not be ? Bien malin qui saura, vivant, éluder le mystère des ombres.  Retrouvé, le lisant, intacte, la pure joie que procure la critique véritable, celle qui, patiente, a lu, relu, mâché et remâché le texte jusqu’au sens, non pas le plus profond, le crypté mais simplement ce que l’auteur, à son époque, dans sa langue — unique sinon il ne saurait être dit « écrivain » mais écrivant — en l’état des savoirs, des lubies et des erreurs de son temps, a écrit. Rien d’autre. Peu ? Certes mais la chose est devenue si rare en ces temps où l’idéologie et la Doxa ont rarement connu pareille plénitude sur le doux lit d’Inculture et d’A peu-près, qu’elle vaut d’être célébrée.  Encore un coup, merci à A. de m’avoir offert ce séjour en l’île heureuse de Caliban, au cœur de l’hiver d’un trop long déplaisir  et à Daniel Bougnoux – Normalien, promotion 1943, professeur émérite de l’université Stendhal de Grenoble — d’avoir rendu à l’Université sa dignité, loin des passades et des modes textuelles : un Shakespeare d’hier et de toujours, pour les temps  out of joint , auxquels  le poète et lui seul aura pouvoir de faire rendre gorge, jusqu’à ce que, pacifié, il demande grâce et la reçoive par l’efficace de la mise en bouche, la mise en scène,  la lecture silencieuse ou à haute voix, comme il plaira à chacun, afin que rien de ce qui rend la vie douce et digne ne meure tout à fait. 

 

Statue de William Shakespeare à Londres, Leicester Square

 

Passant, souviens-toi de John Florio, née 1553 à Londres, des amours clandestines d’un pasteur et d’une de ses ouailles, régularisé après coup. Souviens-toi de John,  fils de Michel Ange Florio, fils de marranes,  florentins ou siennois, orphelin, adopté, converti, devenu franciscain, « arrêté en janvier ou en février 1548, jeté dans les cachots de la prison Torre di Nona à Rome, où il demeura vingt-huit mois avant de s’en évader le 4 mai 1550… » (7)

Défroqué, converti au protestantisme, après diverses stations, Michel Ange, père à venir de John, débarque à Londres où il réside jusques en mars 1554… date où on le retrouve pasteur à Soglio, à quelques encablures de Sils Maria… 

A ce Florio, dont la vie, avant même que de naître, fut roman, l’œuvre de Shakespeare va comme un gant.  Lisez Bougnoux et Tassinari, du même cœur que vous n’avez pas manqué de lire le plus formidable des ouvrages parus cette année, l’Homère – biographie d’un homme qui n’a pas existé – de Pierre Judet de la Combe (8). A eux seuls, ces trois livres ramènent l’intelligence et le talent au cœur de l’Université et la notion d’auteur à sa juste place. Un génie toujours procède d’une écriture seconde. Lexicographe, compilateur, ajusteur d’une tradition en partie perdue, qu’il consacre, par son seul art d’écrire, pour l’éternité, il néantise à l’avance le je bruyant de l’expérience des Modernes, leurs confessions sans voiles, leurs cœurs mis à nu et leurs journaux intimes où la caque se mire, heureuse de se trouver si belle au miroir de leurs turpitudes et de leur infinie vanité, sèche comme harengs, pendants, vieux priapes racornis, aux étals des officines qu’ont dit encore abusivement librairies. 

 D’Homère ni de Moïse, pas plus que du vrai Shakespeare sans doute, nous ne saurons rien et c’est très bien comme ça. Nous savons seulement que, comble d’orgueil et d’humilité, ces exceptions ont librement choisi de disparaître – douceur infinie de l’instant barrésien où je se transmue en nous et où « il devient indifférent d’être moderne » — pour donner, sans doute au péril de leur vie, voix au meilleur abstract des connaissances et des rêves d’une humanité en marche, d’un pas lent et boiteux, vers son émancipation et sa disparition programmées.

 « Les preuves fatiguent la vérité », affirmait Braque, cité par Bougnoux en son dernier chapitre. Notre temps a librement choisi d’abandonner l’imaginaire et l’intuition aux scientifiques et on aurait tort d’accuser Pierre et Paul, l’Institution et la Société, « on », « la main invisible » et autres tigres de papier, d’avoir, seuls, assassiné les Humanités. Pour que le crime fut crime parfait, il a fallu que les Sciences humaines en leur ensemble, complexées et pudiques comme ces filles certaines de ne trouver jamais de maris, se targuent de scientisme obtus, se soumettent à la doxa de la preuve, afin de pouvoir se défausser de la métempsychose en voie d’avènement que constitue le nouvel horizon transhumain dont ma fille de 19 ans m’a chanté cette nuit l’étrange poème. Si j’ai tout compris, il s’agirait d’entrer dans une ère nouvelle où les Immortels seraient ces hommes enfin devenus dieux, ayant enfin réalisé et dépassé le programme humain, n’étant plus que des âmes, libérées des chaînes qui rendaient l’humanité si rude à supporter… Un monde où Platon, Shakespeare, Homère, les autres, marqueraient des bornes sur le chemin de la disparition de l’homme, avorton en attente de transsubstantiation. Je sais gré cette année à Pierre Judet de la Combe et à Daniel Bougnoux de m’avoir redonné, une fois encore, foi en l’Université et en la critique textuelle.   

 

Sarah Vajda

 

Daniel Bougnoux, Shakespeare, Le Choix du spectre, Les Impressions nouvelles, 2016, 18 euros

 

(1) Opus cit. p. 195. 

(2) J’emprunte l’usage de la majuscule pour ce vilain mot à Roland Barthes.

(3) Cf. le formidable travail de Dominique Labbé, enseignant dans le secondaire (1972 – 1976), membre de l’équipe de direction de la Maison de la culture de Grenoble (1976 – 1980), maître de conférence et chercheur à l’Institut d’études politiques de Grenoble depuis 1980.Avec son fils Cyril Labbé, il a développé l’algorithme définissant la distance intertextuelle entre deux textes. L’un et l’autre font partie des experts les plus cités dans le débat sur la paternité des œuvres de Molière.  (source fiche d’auteur aux Impressions nouvelles). Cf. aussi :  HAL « Racine, plume de l’ombre ,  remarquable travail sur Racine, Jean de la Chapelle et  Jean-Galbert Campistrion. Voir aussi le beau spectacle de Valérie Durin avec Valérie Durin et Lionel Muzin, Racine2. 

(4) Cf. Britannicus.

(5) Bougnoux, pp. 173-174. Les animaux aux os brisés étant déclarés par le Lévitique impropres à l’abattage, l’injure adressée pourrait être traduite par impie, bouffeur de nourriture impure.

(6) Bougnoux, spécialiste d’Aragon, a dirigé l’édition de ses œuvres romanesques dans la Bibliothèque de la Pléiade.

(7) Opus cit., deuxième partie, chapitre IX, « L’Enclume de l’Ecriture sainte », p. 105 et sq.

(8) Gallimard, « Folio biographies », 2017.

 

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