Le Songe d’une nuit d’octobre, the party

Un des plus grands auteurs de science-fiction

On ne présentera pas Roger Zelazny (1937-1995) qui bénéficie ces derniers temps d’une vague de rééditions amplement méritées, vu son immense talent. Rappelons tout de même qu’il reçut le prix Hugo pour Toi l’immortel en 1966 et Seigneur de lumière en 1968. Il fut aussi l’auteur du cycle d’Ambre, un de ses plus gros succès, adapté en jeu de rôle dans les années 90. Le songe d’une nuit d’octobre est un de ses derniers romans, paru en 1993 et déjà publié chez nous par J’ai lu. On va voir que Zelazny promettait encore, cher lecteur…

 

En attendant la lune d’Halloween…

Snuff est un chien assez particulier. Son maître s’appelle Jack et hante les cimetières et les rues de Londres. Avec d’autres, il attend le 31 octobre. Cette nuit-là, le portail s’ouvrira, laissant les grands anciens sortir de leur prison pour envahir le monde, sauf si on le ferme. Jack et Snuff font partie des « fermeurs » mais quid des autres comme le comte Dracula, le docteur Frankenstein, Raspoutine ou Jill la folle ? Tous ont des animaux familiers et la chatte Graymalk est celui de Jill. Graymalk aide parfois Snuff dans ses pérégrinations et ses investigations. Mais voilà, Jill et Graymalk sont plutôt du côté des « ouvreurs ». Que se passera-t-il finalement le 31 ?

 

Illustration de James Warhola pour l’édition originale

Un roman malin et bien ficelé

Le songe d’une nuit d’octobre est une murder party fantastique rempli de références. Zelazny utilise les personnages des romans de Mary Shelley, Bram Stoker et Arthur Conan Doyle (oui, il y aussi Sherlock Holmes mais chut !). On notera la référence à Shakespeare et aussi la récupération de l’univers de Lovecraft. Enfin, il y a l’humour car toute l’histoire est racontée du point de vue d’un chien. Et Snuff vit des aventures pas ordinaires au service de son maître, aidé bien sûr par la chatte Graymalk(in ?). Et ce sont aussi les animaux qui jugent les hommes qui vont s’affronter lors de cette nuit de Walpurgis. Drôle, bien rythmé, bien écrit, Le songe d’une nuit d’octobre a très bien vieilli et ne pourra que plaire aux amateurs du genre.

 

Sylvain Bonnet

Roger Zelazny, Le Songe d’une nuit d’octobre, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Ange Desmarais, éditions Actusf, janvier 2018, pages, 18 euros

Laisser un commentaire