The wicked + The divine, tome 4 – Crescendo
Rien ne va plus dans le panthéon des dieux ados et pop stars de The Wicked + The Divine ! L’affrontement entre Perséphone, Ananke et leurs alliés s’intensifie. Et petit à petit, la série The Wicked + The Divine devient plus compréhensible, plus limpide, le tout sans perdre de son charme. Surprenant.
Persephone s’est incarnée en Laura. Cette apparition de la déesse du monde souterrain, aussi appelée « la Destructrice », vient bouleverser l’équilibre précaire des forces en présence. Bientôt, les dieux se regroupent en deux camps opposés. Ananke a ouvert les hostilités en faisant exploser la maison familiale de Laura et en assassinant ses parents. Mais grâce à ses nouveaux pouvoirs, Perséphone est bien décidée à riposter en enlevant la jeune Minerva retenue prisonnière par Ananke… La guerre entre les dieux est déclarée !
Un album qui fait la part belle à l’action !
De l’aveu même de Kieron Giellen le scénariste, ce tome 4 sera le plus orienté action de The Wicked + The Divine. La série atteint ici un point de non-retour. Les lignes narratives mises en place dans les 3 tomes précédents commencent à converger (avez-vous lu la critique du tome 3 sur Boojum ?). Ce tome 4 donne l’impression que les 3 autres n’étaient finalement qu’une longue et lente introduction. La tension palpable atteint son paroxysme alors que les dieux du Panthéon commencent à perdre patience. Place à l’action et à l’affrontement. Du coup, ces épisodes sont ceux qui ressemblent esthétiquement le plus à un comics de super-héros mainstream.
Spectaculaire
Ce tome 4 réserve de belles scènes de combat. Jusqu’à présent, la série avait été globalement avare en scènes d’action pures. Kierin Giellen lâche les chiens : Ananke n’hésite plus à agir à découvert. On trouve même quelques scènes gores qu’on n’aurait pas imaginé dans l’univers globalement propre de The Wicked + The Divine. Les forces en présences ne manquent pas d’armes ni de puissance, ce qui leur permet de se livrer des escarmouches particulièrement dynamiques. Mieux : les designs originaux de Jamie McKelvie accentuent avec une redoutable efficacité leur côté spectaculaire.
Une histoire plus limpide
Si jusqu’à présent l’intrigue de The Wicked + The Divine était un peu opaque, le dynamisme de ce tome 4 vient fluidifier l’histoire. Les personnages s’organisant en deux camps, l’intrigue générale est plus simple à suivre. Maintenant que les personnages sont bien positionnés les uns par rapport aux autres, et qu’on cerne un peu mieux toutes les forces en présence, l’intrigue devient plus facile à suivre. Peut-être aussi me suis-je habitué au style narratif de Kieron Giellen sur ce titre. Notons aussi la bonne idée pratique de l’éditeur français : Glénat a ajouté un trombinoscope qui permet de s’y retrouver plus rapidement et plus facilement parmi les membres du Panthéon.
Stéphane Le Troëdec
Kieron Giellen (scénario), Jamie McKelvie (dessin), The Wicked + The Divine, tome 4, traduit de l’anglais par Eloïse de la Maison, Glénat Comics, mai 2018, 160 pages, 17,50 euros
