Wild Blue Yonder, les aventuriers du ciel

Couverture de Wild Blue YonderUn monde post-apocalyptique, des forteresses volantes, une héroïne qui doit s’affranchir de sa mère trop protectrice… Wild Blue Yonder propose un cocktail original et réussi d’actions et de steampunk !

 

Après l’Apocalypse, les hommes ont trouvé refuge dans le ciel. Ils survivent dans d’immenses vaisseaux volants. Cola est une jeune pilote, fille d’un père aviateur décédé. Sa mère est la commandante d’une des dernières forteresses volantes. Cola fait une escale au sol pour recruter un nouveau mécanicien. Mais ce dernier pourrait bien s’avérer être un traître à la solde du Juge, la terreur des cieux…

 

 

Wild Blue Yonder, sous genre du war comics

Dans Military Comics n°1 daté d’août 1941, Will Eisner et Bob Powell imaginent Blackhawk. La série raconte les aventures d’une escadrille de pilotes émérites pendant la Seconde Guerre mondiale. En fait, ce comics appartient à un sous-genre de comics qui s’intéressent aux pilotes de l’air. Plus tard, ce style connaîtra sa plus célèbre incarnation dans les années 80 avec Rocketeer, imaginé par Dave Stevens. Le personnage est ensuite popularisé dans les années 90 par le film de Joe Johnston (qui réalisera plus tard dans le même esprit le Captain America du studio Marvel). À mon avis, Wild Blue Yonder cherche à moderniser ce style de comics qui fait la part belle aux acrobaties aériennes.

 

Extrait de Wild Blue Yonder
crédit : Zach Howard (IDW Publishing)

 

Un post-apo steampunk

Wild Blue Yonder se déroule dans un contexte particulier : le post-apocalyptique. En réalité, la Terre a été ravagé par un cataclysme. Les radiations ont pollué les sols, et l’humanité a dû s’élever dans les airs, à bord de ballons, de dirigeables ou d’avions. Les scénaristes, Mike Raicht et Austin Harrison, ajoutent à ce contexte bien spécifique de nombreux éléments steampunk. Comprendre qu’il ne faut pas chercher un quelconque réalisme dans les vaisseaux qui traversent le ciel. Ici, c’est le plaisir des yeux qui priment : du coup, les combats aériens sont très agréables à suivre parce qu’élégants et très graphiques. Et le style du dessinateur Zach Howard ajoute au plaisir.

 

Extrait de Wild Blue Yonder
crédit : Zach Howard (IDW Publishing)

 

Une relation mère-fille bien utilisée

À la base, Wild Blue Yonder, c’est une course-poursuite dans les airs. Le méchant Juge veut mettre la main sur la forteresse de l’héroïne. Mais Les auteurs ont choisi d’introduire dans leur intrigue une sous-intrigue intéressante qui dynamise l’ensemble. Le père de Cola était un piloté renommé. Disparu en plein ciel, la mère de Cola refuse que sa fille suive le destin de son père. Mais la jeune femme est douée en pilotage. D’où le thème de la coupure du cordon avec ses parents, joliment utilisé ici comme moteur narratif et qui ajoute une patte sensible à une intrigue globalement orientée action. Wild Blue Yonder est un comics rafraîchissant et original.

 

 

► Et maintenant ? Le post-apo, c’est votre truc ? Lisez notre avis sur The Savage Brothers !

 

Stéphane Le Troëdec

 

Mike Raicht et Austin Harrison (scénaristes), Zach Howard (dessinateur), Wild Blue Yonder, les aventuriers du ciel, traduit de l’anglais par Isabelle Bauthian, Glénat Comics, août 2017, 192 pages, 17,50 euros

 

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