« Instantanés » de Claudio Magris


L’écrivain italien Claudio Magris, dont les romans ont été bien traduits en français, nous livre cette fois Instantanés, un recueil de courts récits qu’on lira comme une sorte de journal, portant sur l’actualité un regard pénétrant.

L’écriture de ces textes s’étale sur vingt ans, et raconte, avec la belle acuité du journaliste, ce qui se passe à Trieste ou à Moscou, au Canada ou en Inde. Les thèmes y sont aussi divers que les pays de référence, mais l’art de l’auteur est de transformer en un conte plein de charme ce qui pourrait n’être qu’un article banal.

Car c’est le ton qui prime ici, l’ironie, l’humour, l’inattendu, habitant ces courtes nouvelles, qui sont autant de photos, justement « instantanées », prises en un lieu dit, à l’instant donné, comme un tableau saisi sur le vif. Ce petit livre se lit très agréablement, et très vite. Parfois trop vite. Alors, on le relit… 

Didier Ters

Claude Magris, Instantanés, traduit de l’italien par Jean et Marie-Noëlle Pastureau, Editions de l’Arpenteur, 180 pages, 18 euros

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