Seven to Eternity, tome 2

Sevent to Eternity tome 2Dans le tome 2 de Seven to Eternity, le dessinateur Jerome Opeña démontre que le succès de ce titre repose en grande partie sur ses épaules. Car les deux fill-in de cet album sont moins convaincants. Heureusement, l’intrigue de Rick Remender est toujours au top !

 

 

Adam Osidis et ses compagnons mosaks escortent le Roi Fange à travers les étendues désolées de Zhal pour le livrer à la seule force capable de défaire l’emprise du tyran sur les hommes qu’il a manipulés. Seulement, Adam et les Mosaks doivent affronter les sbires du Roi et des créatures ancestrales qui aimeraient profiter de l’occasion pour se venger du Roi…

 

 

L’œuvre d’un dessinateur unique

Une fois n’est pas coutume, commençons par les illustrations de cet album. Car Seven to Eternity doit énormément au talent du dessinateur Jerome Opeña. C’est bien simple : on lui doit l’ensemble des designs et concepts graphiques de la série. TOUT dans Seven to Eternity semble avoir été créé pour coller aux crayons de l’artiste. Mieux : ses dessins en imposent par leur précision. Seven to Eternity, c’est l’assurance d’une fantasy élégante et fine, relevée par des ambiances impressionnantes. Dans ce tome 2, les scènes dans les marais par exemple force l’admiration. Étouffants, menaçants, ces marécages transpirent le danger à chaque case.

 

Sevent to Eternity tome 2

 

Un remplacement difficile à gérer

Seulement voilà, à trop reposer sur les prouesses d’un artiste, le moindre changement devient beaucoup plus difficile à négocier. Soyons franc : James Harren n’est pas un mauvais dessinateur. Il a seulement le malheur de passer après Opeña. Et là, la transition est abrupte ! Le style d’Harren est beaucoup plus gras que celui de l’artiste attitré, moins beau, et globalement plus commun. Difficile d’être emballé par ces épisodes, d’autant plus que Rick Remender donne l’impression de temporiser pour attendre le retour de l’artiste vedette. Durant ce fill-in, Seven to Eternity s’avère moins intéressant et pertinent. Et dès qu’ Opeña revient, tout rentre dans l’ordre.

 

Sevent to Eternity tome 2

 

Heroic Fantasy moderne

Dans ce tome 2 de Seven to Eternity, Rick Remender poursuit son travail entamé dans le premier tome. C’est-à-dire d’écrire de l’heroic fantasy originale. Alors bien entendu, on retrouve certaines figures du genre comme le groupe de héros avec une quête à accomplir, le tyran déchu, le voyage dangereux. Rick Remender se réapproprie ces clichés pour mieux les retravailler, leur redonner du sens ou de l’éclat. Le Roi Fange, c’est un peu Sauron que la Compagnie de l’Anneau escorterait pour un ultime voyage, par exemple. Dans le tome 1, Remender s’évertuait à rendre son intrigue hermétique, à ne pas donner toutes les informations au lecteur. Ici, continuité aidant et les épisodes s’enchaînant, certains éléments s’éclaircissent. Mais on sent bien que Remender en a gardé pour la suite.

 

Stéphane Le Troëdec

 

 

Rick Remender (scénario), Jerome Opeña (dessin), Seven to Eternity tome 2, Urban Comics, collection Urban Indies, mai 2018, 136 pages, 15,50 euros

 

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