Friday 3, une histoire qui vaut le coup
Une jeune héroïne pleine d’allant
Voici le troisième tome d’une série « Young adult » de l’excellent Ed Brubaker, auteur de Fatale et Reckless, intitulé Friday, comme l’héroïne. On a fait connaissance avec elle et son ami Lancelot, dit Lance, Jones dans le premier tome. Ils formaient un duo d’enquêteurs très doués dans leur petite ville de Kings Hill jusqu’à ce que Friday ait un petit ami, se pose beaucoup de questions sur elle et Lance… pour finalement partir à l’université. Mais la voilà de retour en plein hiver… La police retrouve un de ses anciens camarades, fouinard, en plein délire au sujet d’une mystérieuse dame blanche, une créature ancienne dont Friday a déjà entendu parler.
Puis Friday retrouve Lance… Mais le voilà qui meurt après l’incendie de leur repaire. Friday ne s’en remet pas mais continue son enquête. Lance a laissé des indices un peu partout. N’empêche qu’elle doit empêcher des monstres de tuer sa famille. Maintenant, la voilà qui remonte le temps !
Remonter le temps et empêcher l’irréparable
Friday se retrouve la nuit de son retour à Kings Hill, bien décidée à empêcher la mort de Lance. Elle découvre que des forces occultes sont à l’œuvre. Des familles semblent décidés à s’allier avec la dame blanche, qui existe réellement, et sont prêtes à tout pour ça. Et Lance mène un combat contre elle, affrontant un être qui lui ressemble beaucoup dans leur ancien repaire (cause de l’incendie qui a eu lieu dans le premier tome). Friday va alors découvrir le secret de Lance… Mais qu’importe, elle le sauvera à son retour dans le présent et tout rentrera dans l’ordre pour leur duo.
Une minisérie enthousiasmante
Au final, on a aimé cet album, ainsi que ses prédécesseurs. Friday est une héroïne positive, qui fait appel à son intelligence et à ses capacités de déduction, attachée à son ami (un peu plus qu’un ami mais bon on ne sombre pas dans le sentimentalisme ouf). Elle remue ciel et terre pour le retrouver et y arrive, malgré la magie, les monstres et des humains parfois bas de plafond. Le dessin de Marcos Martín, qui a travaillé chez Marvel sur des personnages comme Dr Strange ou Daredevil, se marie bien au récit solide concocté par Brubaker. Sans être un de ses chefs d’œuvres, entre fantastique et polar, Friday est un bon exemple du talent d’un scénariste qui adore raconter des histoires : la caractéristique d’un vrai conteur.
Sylvain Bonnet
Ed Brubaker & Marcos Martín & Muntsa Vicente, Friday 3, traduit de l’anglais par Basile Béguerie, Glénat, octobre 2024, 136 pages, 19 euros