entretien avec Jeremy Wulc à propos du jeune homme de Crawley

A l’occasion de la publication de son roman biographique consacré au leader du groupe mythique The Cure, Le Jeune homme de Crawley, Boojum a rencontré Jérémy Wulc, acteur et scénariste français qui vit pour on idole et nous fait partager sa passion pour Robert Smith.

 

Vous êtes un fan, un curiste, mais un peu plus que ça. Quelle est votre relation avec Robert et sa bande ? 

J’ai rencontré le groupe en 1989, j’étais un jeune fan, perdu sous la pluie… Perry Bamonte (alors assistant personnel de Robert sur scène) me prend sous son aile, et dans la foulée me présente le groupe ! Grâce a cette rencontre à Londres et à Perry, j’ai pu rester en contact avec les membres du groupe et faire des milliers de kilomètres pour les voir sur scène et backstage. Je suis toujours en contact avec certains membres et ex-membres. 

 

Pourquoi ce biais du roman-biographique pour raconter cet homme que vous aimez tant ?

Il y a tellement de biographies sur le groupe, que je voulais faire un livre vraiment à part sur Robert. Le roman est intéressant car on peut aller au fond des choses… Sans noter les dates, les titres… je voulais raconter une histoire, l’histoire de trois potes qui forment un groupe… ça pourrait être n’importe qui en fait… Je voulais aussi que le lecteur puisse aimer le livre sans connaitre The Cure… en suivant mon héros enfermé dans cette chambre.

 

Vous n’êtes pas tendre avec Robert, ni avec Lol, vous décrivez de nombreuses scènes qui ne leur rendent pas honneur. Est-ce digne d’un vrai fan ? 

Je ne vois pas où je ne suis pas tendre avec Robert. Je dessine juste des moments de sa vie où parfois Robert peut être dictateur… Mais ce n’est pas son tempérament ad vitam… Je suis un fan, amoureux de Robert mais je sais être critique envers lui quand il fait des choses qui ne me plaisent pas… Et heureusement… J’ai déjà eu des conversations avec lui un peu houleuse mais toujours dans la bienveillance ! surtout quand il a décidé de virer Perry de The Cure… C’est une période que je n’ai pas aimé !

 

A contrario, vous faîtes le portrait de ses parents et de sa femme Mary comme s’ils étaient les gentils de l’histoire..

Il n’y a pas de gentil ou de méchants, il y a des personnes différentes… Un robert avec un charisme et une envie de réussir, des parents qui ne voient pas leur enfant comme une star, et une femme amoureuse depuis le premier jour, tout ça fait un cocktail de personnes magnifiques. Mary est incroyable et les parents étaient d’une gentillesse extreme… Robert aussi… Toujours très à l’écoute de son public !

 

Jérémy Wulc © Pierre Rousselet

 

Avez-vous informé Robert de votre projet de plonger dans sa tête ? Au moins vous a-t-il lu ?

Oui, il est au courant (je lui en ai parlé deux ou trois fois). Je pense qu’il faudra attendre la version anglaise pour qu’il puisse le lire. 

 

Une édition anglaise préfacée par Robert lui-même, ça vous plairait ? une traduction est-elle prévue ?

Normalement il y aura une édition en anglais … Ça me ferait plaisir que Robert mette un petit mot, mais je n’y crois plus car je le lui ai demandé plusieurs fois…

 

Comment aurait été votre vie sans Robert ?

Ma vie sans Robert ? Je ne sais pas… Peut être que je ne parlerai pas aussi bien anglais ? Je n’aurais pas sorti de livres, je n’aurais sûrement pas voyagé  autant… ma vie sans Robert ? Non je ne veux pas y penser (rires).

 

 

Quelle est votre chanson préférée de The Cure ?

Juste une ? Je dirais donc : Disintegration… Mais il y a aussi Three imaginary boys, From the edge of the deep green sea, Mint car, The same deep water as you, Plainsong, Holly hour…

 

Avez-vous un autre projet lié à The Cure ?

Oui j’ai d’autres projets lié à The Cure… dont un très très gros… Mais pour le moment je ne peux pas en dire plus… Si tout cela se confirme et se réalise, ce sera le dernier projet lié à ce groupe…

 

Et des projets en dehors ?

J’ai un projet de roman sur Hollywood, et mes scénarios que je développe…

 

Propos recueillis par Loïc Di Stefano

 

 

(Photo de bannière, « Jeremy Wulc et Robert Smith, Paris, 1992 », collection privée © Jeremy Wulc)

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