Le Lusitania, tragédie maritime

Le spécialiste des bandes dessinées maritimes

On ne compte plus les albums réalisés pour le compte des éditions Glénat par Jean-Yves Delitte, peintre officiel de la marine belge. Après avoir signé des albums sur les batailles des Falklands et des Cardinaux et avoir lancé en début d’année une série consacrée à la plus célèbre des pirates chinois, Zheng Shi (on attend d’ailleurs la suite), il consacre ici un album à la catastrophe du Lusitania, qui s’intègre dans une nouvelle série qu’il anime, consacrée aux grands naufrages de l’histoire.

Un naufrage sanglant

Triste histoire que celle du Lusitania, paquebot britannique parti de New York le 1er mai 1915 et coulé au large de l’Irlande le 7 mai. Rappelons le contexte : la 1iere guerre mondiale fait rage depuis l’été 1914. Les alliés ont déclaré le blocus des côtes des empires centraux et ces derniers ont commencé à avoir recours aux U-Boots pour frapper le commerce transatlantique. Les Etats-Unis sont neutres mais leur commerce bénéficie d’abord à la Grande-Bretagne et à la France. Le Lusitania, titan des mers, transportait des passagers, des vivres et une mystérieuse cargaison (munitions ?). Touché par une torpille allemande lancée par le sous-marin commandé par Walther Schwieger, Le paquebot coule en un quart d’heures, il y a plus de 1000 morts…

Un récit mouvementé

Jean-Yves Delitte choisit d’alterner les points de vue entre le Lusitania de 1915 et un sous-marin parti explorer l’épave en 1993 et qui se retrouve bloqué par un filet (c’est ballot). Cela donne un récit dramatiquement resserré, plutôt efficace. Comme d’habitude chez Delitte, les navires et l’océan sont très bien dessinés et au fond, on achète ces albums pour cela. C’est aussi très bien documenté d’un point de vue historique. Recommandé à tous les amateurs d’histoire.

Sylvain Bonnet

Jean-Yves Delitte, Le Lusitania, Glénat, octobre 2025, 56 pages, 16 euros

Laisser un commentaire