La femme qui voulait être aimée d’Evelyne Chamaillé

Une auteure polyvalente

Animatrice radio, passionnée de photographie, directrice de son magazine, Evelyne Chamaillé est une touche-à-tout. Elle a de multiples talents et autant de cordes à son arc. La voici lancée dans un exercice qu’elle aime tout particulièrement : l’écriture. Et c’est une belle réussite ! Pour La Femme qui voulait être aimée, le comédien populaire Olivier Lejeune signe une préface élogieuse qui bien entendu attise l’envie de découvrir ce roman.

Une immersion difficile au début, mais après…

Ce genre de roman n’est habituellement pas « ma came », mais j’ai commencé cette lecture sans a priori, avec l’esprit ouvert.

Les premières pages ont été un peu difficile pour moi. Je trouvais le style un peu hésitant, limite pompeux, le temps de m’immerger dans l’histoire. Avec le recul, cette hésitation me paraît désormais telle le trac avant d’entrer sur scène, une sorte de pudeur avant de commencer les choses sérieuses. Car, l’histoire démarre, et ensuite on ne l’arrête plus jusqu’à la dernière page.

J’ai découvert Laurie, romancière, en proie avec une vie qui ne lui convient pas tout à fait, et qui va vivre des moments décisifs, entraînant un raz de marée de sentiments contradictoires, de décisions cruciales, des rencontres bouleversantes…

Le style devient plus assuré, le rythme gagne en intensité au fur et à mesure des pages, et l’on devient Laurie. Ses doutes deviennent les nôtres, nous ressentons sa peine, et il devient impossible de lâcher ce roman avant la fin, car il faut absolument découvrir la suite!

Un moment délicieux qui perdure après la lecture

La ressemblance avec Françoise Sagan a été soulevée, sans doute grâce à l’attrait d’Evelyne Chamaillé pour cette romancière emblématique. Personnellement, je serai plus légère et ancrée dans mes références modernes, car les tribulations de Laurie m’ont rappelé les mésaventures de Carrie Bradshaw dans Sex and the city, la vulgarité en moins, bien évidemment.

La Femme qui voulait être aimée  a été pour moi la découverte d’un paysage inconnu, une histoire contemporaine mettant en avant les difficultés d’une femme indépendante en proie à ses envies. Même après l’avoir refermé, il en reste des souvenirs agréables et une légèreté mémorable.

Evelyne Chamaillé a eu la gentillesse de se prêter au jeu d’une interview, où l’on découvre une femme accomplie, rêveuse mais avec la tête bien vissée sur les épaules, et d’une immense gentillesse, assortie d’un caractère bien trempé.

Cette lecture m’a permis de découvrir La Femme qui voulait être aimée, mais également la femme que l’on aime pour ce qu’elle est. Elle est chacune d’entre nous.

Minarii Le Fichant

Evelyne Chamaillé, La Femme qui voulait être aimée, préface d’Olivier Lejeune, The Book Edition, 145 pages, 15 eur

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