La collection POP-ART, où l’art pour tous

La collection POP-ART, très ingénieuse, s’augmente de quatre nouveaux titres consacrés à Turner, Munch, Vermeer et Le Douanier Rousseau. Soit quatre livres-objets, chacun glissé dans leur étui de carton. Quand on recourbe chaque page sans la plier, on voit apparaître l’œuvre qui orne la couverture, à exposer chez soi, et en 3D s’il vous plait ! Le tout pour la modique somme de 8,90 euros.

Dans chacun des quatre derniers titres, une historienne de l’art présente la vie et l’œuvre du peintre. On y apprend que dès l’âge de quatorze ans Turner entre à la Royal Academy of Arts – normal pour un tel génie qui ne cessa d’arpenter l’Europe entière, à la recherche nouveaux paysages, de nouvelles lumières. Il avait vingt-cinq ans, en 1800, quand il jeta les bases de l’impressionnisme !  

Mort en 1675, Vermeer tombe dans l’oubli. On doit sa redécouverte à William Burger deux siècles plus tard, en 1866 ! Il avait été saisi par la Vue de Delft… comme le peintre Elstir, chez Marcel Proust, qui tombe en arrêt sur le petit pan de mur jaune qui illumine la toile.

La vie d’Edouard Munch ressemble à sa peinture : c’est un peintre maudit, entouré de décès, traversant des passions malheureuses… « La maladie, la folie et la mort étaient les anges qui se sont penchés sur mon berceau », écrit-il.

Sait-on que le douanier Rousseau, « le plus étrange le plus audacieux et le plus charmant des peintres de l’exotisme » selon Apollinaire, a inspiré Picasso comme Kandinsky ? Ils avaient trouvé leur primitif à la maison, alors que la mode de l’art africain battait son plein… 

Mathias Lair

Amandine Rabier, J.M.W. Turner; Léonie Marquaille, Johannes Vermeer ; Claire Maingon, Edvard Munch; Marion Alluchon, Le douanier Rousseau, Gallimard, collection Pop-Art, octobre 2025, 44 pages et 8,90 euros chacun

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