L’éclat d’étoiles impossibles, direction l’espace profond

Guerre dans les étoiles

Voici la suite d’un cycle imaginé par Gareth L. Powell et inauguré par Braises de guerre (Denoël, 2019) et L’armada de Marbre (Denoël, 2021) où l’humanité, qui a conquis l’espace, est divisé en deux factions rivales devant faire face à un péril très ancien : des vaisseaux invincibles laissés par une espèce inconnue, désireux de protéger l’humanité contre son gré d’une autre espèce, les dragons : diantre ! Voilà donc du space opera avec beaucoup de combats spatiaux et d’aventures. Que vaut ce volume final ?

Un univers au bord de l’effondrement

Suite aux évènements narrés dans L’armada de marbre, la dite armada a envahi l’espace de la civilisation humaine sous l’égide d’Ona Sudak, une ancienne criminelle de guerre (et poète à ses heures). Le chien à problèmes et son équipage sous le commandement de Sol Konstanz sont en route pour l’Intrusion, une région de l’espace encore largement inconnue. On ne peut pas dire que le moral soit au beau fixe.

Les appels de détresse me fendaient le cœur : des hommes, des femmes et parfois même des enfants de toutes les nationalités et de toutes les factions criaient d’impuissance tandis que la flotte détruisait leurs vaisseaux autour d’eux. Ils suppliaient qu’on leur vienne en aide, et je ne pouvais rien faire.

Pendant ce temps, la jeune Cordelia Pa, jeune pilote formée par son pillard de père (qui l’avait abandonné enfant), développe d’étranges capacités, nées de forces qui se cachent dans l’Intrusion. Le chien à problèmes va croiser sa route, tout n’est peut-être pas perdu pour l’humanité…

Une recette efficace

Le premier volume, Braises de guerre, avait reçu le prix de la British Science Fiction Association : on comprend pourquoi, Gareth L. Powell nous donne ici un bon space opera des familles, bien troussé au point qu’on entend les ponts trembler et les vaisseaux exploser (ouais, c’est le fan de Star Trek qui parle), sans compter pas mal de surprises pour finir en beauté son cycle.

L’Eclat d’étoiles impossibles (il y a une forme de poésie dans le titre) est un très bon moment de lecture pour le fan de science-fiction.

Sylvain Bonnet

Gareth L. Powell, L’éclat d’étoiles impossibles, traduit de l’anglais par Mathieu Prioux, Denoël Lunes d’encre, mai 2022, 368 pages, 23 euros

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