The Shaolin Cowboy, une série iconoclaste
Un dessinateur « culte »
On connaît Geof Darrow, graphiste américain passionné par le travail de Moebius, depuis son travail avec Frank Miller sur le magnifique HardBoiled et The Big Guy and Rusty the Boy Robot, album très influencé par la culture pop japonaise. Les éditions Futuropolis rééditent ici les premières histoires de The Shaolin Cowboy, série qui a définitivement installé la réputation de Geof Darrow : qu’en est-il vraiment ?
Un grand jeu de massacre
Nous voici donc face à un asiatique, le Shaolin Cowboy chevauchant tranquillement dans le désert sur sa mule qui parle tout le temps. Il doit faire face à une série d’adversaires dont il se débarrasse tantôt en les tuant par arme à feu, tantôt avec son sabre. Il affronte finalement un crabe qui lui reproche… la mort des siens que le cowboy a mangé dans un restaurant : le crabe veut se venger, surtout qu’il a été entraîné par des moines Shaolin (qui, visiblement, ont gardé rancune envers le Shaolin Cowboy, on ne saura pas pourquoi). Suit un combat de titans avec kungfu : le Shaolin Cowboy l’emporte. Il lui reste maintenant à affronter des zombies au look délirant…
Délirant jusqu’au bout
Ce premier tome rassemble des histoires parus dans les années 2000. Darrow commence souvent par des scènes d’action sanguinolentes, avec pas mal de détails graphiques, puis enchaîne avec des scènes absurdes tel ce duel avec un crabe (il fallait oser tout de même). Le laconisme du Shaolin Cowboy contraste avec la volubilité de ses adversaires, le rendant mystérieux… et sympathique. Étrange, bizarre, radical aussi par ses partis pris narratifs, The Shaolin Cowboy a su conquérir son public qui attend avec impatience les suites des aventures de ce héros très particulier.
Pour amateurs.
Sylvain Bonnet
Geof Darrow, The Shaolin Cowboy : start treck, traduit de l’anglais par Lorraine Darrow, Futuropolis, novembre 2023, 200 pages, 24 euros