Justice League, tome 2 – État de terreur
Au programme de Justice League tome 2, deux nouvelles aventures de Superman et ses équipiers. Bryan Hitch et Neil Edwards en profitent pour mettre avant Jessica Cruz, la nouvelle Green Lantern.
La Justice League vient de repousser une nouvelle invasion extra-terrestre. Mais les héros de l’équipe ne sont pas totalement sortis indemnes de l’affrontement. Ils ne sont plus tout à fait eux même et la méfiance commence à s’installer entre les équipiers. Un sentiment qui ne va cesser de croître pour devenir une haine farouche nourrie des plus grandes peurs de chacun. Superman agresse Batman, Aquaman et Wonder Woman envisagent de prendre le contrôle de la planète… Qui saura rétablir la sérénité au sein de la Justice League ?
Deux aventures très différentes
Dans Justice League tome 2, Bryan Hitch présente 2 aventures a priori assez semblables dans l’idée, mais au fond très différentes. Dans les 2 cas, Hitch confronte la Justice League à une menace puissante. Dans la première partie de l’album, des créatures extra-terrestres manipulent les sentiments et les peurs des super-héros. Cette histoire permet d’illustrer de façon concrète la méfiance qui règne dans la Justice League depuis l’arrivée du Superman originel. Pour la première fois depuis le début de cette nouvelle série Justice League, Bryan Hitch trouve la place pour développer les relations entre les équipiers : il approfondit la relation entre Flash et Jessica Cruz la Green Lantern. Ce qui fait que, même si on reste sur une intrigue très classique, cette première partie se lit bien.
Menace virale
Dans la seconde moitié de Justice League tome 2, hélas, Hitch retombe dans certains de ses travers du tome 1. C’est-à-dire que le scénariste se concentre sur la menace (un super-virus informatique) et enchaîne les scènes d’action. Seulement voilà : le « vilain » est peu crédible. Certaines scènes tombent à plat (la Justice League qui frappe à la porte d’un hacker genre « on a un truc à vous demander ») et le dénouement tourne un peu en ridicule les membres de la Justice League (la solution est trouvée par… une gamine !). Bref, Bryan Hitch cède à la facilité, même si le temps de quelques scènes, il trousse quelques scènes d’affrontement agréables.
Une Green Lantern confiante
L’un des points positifs de ce de Justice League tome 2, c’est d’offrir un rôle un peu plus intéressant à Jessica Cruz. Cette jeune Green Lantern est la benjamine du groupe. Aux côtés de Batman, Flash, Wonder Woman ou Superman, elle doute trop souvent de ses capacités. Ces 2 sagas permettent à Hitch de montrer la jeune femme prendre confiance en elle, tant sur le plan super-héroïque que la vie privée. Le personnage évolue au fil de l’action, et ce développement reste un des points réellement positifs de cet album par ailleurs assez fade.
Stéphane Le Troëdec
Bryan Hitch (scénariste), Neil Edwards, Jesus Merino (dessinateur), Justice League, tome 2 – État de terreur, traduit de l’anglais par Edmond Tourriol, Urban Comics, collection DC Rebirth, novembre 2017, 152 pages, 15,00 euros
