« Harley Quinn Rebirth, tome 1 », un redémarrage façon Walking Dead

Couverture du comics Harley Quinn Rebirth tome 1Harley Quinn, chasseuse de zombies ou nouvelle égérie de la scène metal… Deux nouvelles aventures destinées aux néophytes qui voudraient découvrir l’univers barré de l’héroïne. Harley Quinn Rebirth, tome 1 confirme tout le bien qu’on pense de la coqueluche de DC Comics.

 

 

Un jeune extra-terrestre s’échoue dans une ferme de l’Oklahoma. Polymorphe, Vertigax se métamorphose en vache pour communiquer avec la première créature qu’il rencontre. Malheureusement, comme toutes les autres bêtes, il est envoyé à l’abattoir local. Quand ils consomment de cette viande extra-terrestre, les habitants de Coney Island se transforment… en morts-vivants ! Si Harley Quinn et ses amis sont épargnés, ils vont devoir trouver rapidement une solution pour contrer l’épidémie…

 

 

Redémarrage sans grands changements pour Harley Quinn

C’est au tour d’Harley Quinn de passer par l’opération « Rebirth » de DC Comics. La plupart des autres héros de l’éditeur avaient été impacté par cette grande réorganisation éditoriale. Ce mois-ci, on a pu lire les premières aventures de Green Lantern, lui aussi peu impacté par ce Rebirth. Concrètement, Harley Quinn est celle qui connait le moins de changements. En fait, les lecteurs de l’ancienne série retrouveront la même équipe (au fait, avez-vous lu son Little Black Book ou le tome 6 de la série précédente ?). Le couple Amanda Conner et Jimmy Palmiotti reprennent l’écriture du scénario. Quant aux dessinateurs Chad Hardin et John Timms, ils se partagent la partie graphique.

 

Extrait du comics Harley Quinn Rebirth tome 1
Crédits : Amanda Conner (DC Comics)

 

Harley vs Walking Dead

On ne change donc pas une équipe qui gagne. Surtout que chez DC Comics, Harley Quinn est très rapidement passée du statut de personnage secondaire à celui de vedette sinon d’icone. Restait donc à profiter de ce « Rebirth » pour augmenter un peu plus le nombre de lecteurs. Cet album s’ouvre donc par 8 pages « pédagogiques » qui expliquent aux lecteurs néophytes tout ce qu’ils ont à savoir sur Harley avant de rentrer dans le vif du sujet. Malins, Amanda Conner et Jimmy Palmiotti choisissent un vilain particulièrement populaire en ce moment. Le bon vieux zombi, c’est l’ennemi idéal et facile : tout le monde voit ce que c’est, il n’y a pas besoin d’expliquer comment ça marche. Ajoutez à cela quelques petits clins d’œil aux fans comme par exemple la bande à Scooby-Doo faisant une apparition éclair le temps d’une case (si, si, cherchez bien) ou l’allusion au Brain Dead de Peter Jackson.

 

Extrait du comics Harley Quinn Rebirth tome 1
Crédit : John Timms (DC Comics)

 

Du metal et… Point Break !

La seconde aventure, Bienvenue chez les keupons, entraînent Harley et ses amis sur la piste d’un groupe de musiciens hard-rock adeptes du cambriolage. Là encore, tout est question de référence : Palmiotti et Conner revisitent à leur manière (délirante) un film culte, Point Break (les surfeurs en moins, le metal en plus). Harley n’hésitant devant aucun sacrifice se rase même les cheveux façon punk pour faire plus couleur locale ! Cette aventure permet aux scénaristes de souligner deux éléments importants du personnage. Son lien avec le Joker, tout d’abord, puisque Harley veut remettre la main sur un cadeau offert par son « poussin ». Ses liens avec l’autorité, ensuite, puisqu’elle s’allie secrètement avec le commissaire pour enquêter contre le crime (ici, le Pingouin). Ni super-héroïne, ni méchante, Harley Quinn confirme son statut d’électron libre chez DC Comics, le tout soutenu par les excellents dessins du duo Hardin/Timms.

 

 

Stéphane Le Troëdec

 

 

Jimmy Palmiotti, Amanda Conner (scénario), Chad Hardin, John Timms (dessin), Harley Quinn Rebirth, tome 1 – Bienvenue chez les keupons, traduit de l’anglais par Benjamin Rivière, Urban Comics, collection DC Rebirth, janvier 2018, 168 pages, 15,00 euros

 

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