Klaus, le père Noël, un super héros comme les autres 

Un scénariste mythique

Aujourd’hui en semi-retraite, Grant Morrison a été un des scénaristes les plus inventifs de sa génération, faisant partie de la « vague anglaise » qui a suivi et profité du succès d’Alan Moore. Morrison a signé notamment Arkham Asylum et a effectué une très bonne prestation sur Batman qui a pris fin en 2014. Avec Klaus, son ambition est simple : et si le père Noël, notre Santa Klaus, était juste un super héros comme les autres ?

Aux origines

Tout commence dans la petite ville de Grimsvig où un commerçant débarque pour vendre des peaux. Grimsvig est devenu une ville terne où règne le malheur depuis que le seigneur Magnus la dirige. Il a envoyé tous les hommes valides à la mine de charbon avec un but secret : libérer un démon qui va lui donner, une fois envoûté tout le pouvoir dont il rêve. Le commerçant est mis à la porte de la ville mais n’est pas exécuté, grâce à l’intervention de sa louve blanche Lilli. Et cet homme n’est autre que l’ancien capitaine des gardes de Grimsvig, Klaus, ami d’enfance (et un peu plus) de l’épouse de Magnus, la baronne Dagmar. Dans la forêt, Klaus joue de la flûte et fait venir sans le vouloir des esprits. Klaus veut désormais sauver les enfants de Grimsvig, les égayer avec des jouets et leur épargner le triste sort que leur réserve Magnus. Santa Klaus est né !

Un résultat distrayant

D’autres histoires suivent ensuite, dont une où Santa Klaus affronte la sorcière de l’hiver avec l’aide de Gepetto. La première histoire, celle des origines, est en tout cas la plus réussie, grâce au script très fouillé de Morrison et aux dessins soignés de Dan Mora (actuellement en train de dessiner Justice League Unlimited sur scénario de Mark Waid). Ce n’est pas du niveau des meilleurs travaux de Morrison mais c’est hautement recommandable.

Joyeux Noël !

Sylvain Bonnet Grant Morrison & Dan Mora, Klaus, traduit de l’anglais par Philippe Touboul, Urban comics, novembre 2024, 416 pages, 42 euros

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