Justice League – Knight Terrors, les mauvais rêves
Une foule de créateurs
Pour ce récit qui s’inscrit dans la continuité des derniers récits de l’univers de la Justice League, on trouve aux commandes le scénariste Joshua Williamson (Dawn of Superman, Batman One Bad Day Bane) et aux dessins une pléiade d’artistes : Chris Bachalo, Howard Porter (qui s’est illustré sur la JLA de Grant Morrison à la fin du XXe siècle), Giuseppe Camuncoli (à l’œuvre sur Swamp Thing et Hellblazer). Tout cela pour nous offrir un récit bien macabre comme on va le voir.
Aux portes du cauchemar et de la mort
Robin (alias Damian Wayne) fait des cauchemars qui le perturbent en pleine journée… tandis que Deadman, alias l’esprit de Boston Brand, suit Batman, Superman et Wonder Woman dans le hall de justice qui y découvrent un de leurs vieux ennemis, John Dee alias docteur Destin… Il se servait autrefois de la pierre des rêves pour manipuler les héros. Mais un autre John Dee est en train de convulsionner à l’asile d’Arkham : quand il meurt c’est pour laisser un certain Insomnia apparaître et tout le monde sombre en catalepsie, sauf Batman, possédé par Deadman. Ce dernier cherche un allié, ce sera Sandman, qu’il ira réveiller d’entre les morts. Et le péril est grand.
Un récit dans l’air du temps
Voici donc une histoire bien sombre, faite de cauchemars ou de folie, où seul un esprit, celui de Boston Brand (créé par Carmine Infantino mais c’est Neal Adams qui lui a donné ses premières grandes histoires) qui plaira beaucoup à ceux qui ont apprécié les récentes histoires de DC Comics issues de la gamme « Infinite ». Et c’est plutôt bien raconté, soyons clairs, avec des planches bien sombres livrés par des artistes inspirés par l’histoire. Beaucoup aimeront.
Sylvain Bonnet
Joshua Williamson & Howard Porter & Giuseppe Camuncoli & Stefano Nesi, Justice League – Knight Terrors, traduit de l’anglais par Benjamin Viette, Urban comics, janvier 2024, 208 pages, 21 euros