Les mondes électriques, 1 : Louise

Alors que leur mère est hospitalisée, les deux enfants Pierce, Louise l’aînée et Jason, s’installent chez leur tante et change d’école. Mais ils ne sont pas au bout de leurs surprises, parce que sous leurs yeux Londres va devenir un véritable enfer. Premier tome de la série Les Mondes électriques, Louise nous fait basculer dans un Londres où pèse à une terrible menace sur les enfants.

terreur au collège

Les choses vont assez bien pour Jason, qui se fait vite une petite bande de copains. Pour Louise, en revanche, elle vient de s’opposer à la teigne du collège, ça va barder pour elle, sa sortie au Musée en guise d’entrée en matière tourne mal… Mais quelque chose d’étrange a lieu, à chaque — et trop fréquentes — coupure d’électricité : les adultes perdent le contrôle. Maux de tête, moment de sidération… et la vieille documentaliste qui soudain se met à attaquer les élèves à coup de chaise ! E les cuisiniers massacrent les gamins à la cantine. Et les accompagnateurs au Musée sont d’une rare violence. Tous les adultes sont pareillement déchaînés et s’en prennent uniquement aux enfants.

Les adultes, aux yeux soudain rouges, sont comme des démons. Mais dans l’ombre, au-dessus des humains, plane une menace. Certains l’ont vue, les autres n’y croient pas. L’orage étrange (et magnétique ?) qui enserre Londres serait-il le seul responsable de cette soudaine métamorphose ?

quel est ce spectre ?

Quelles sont ces créatures que les enfants appellent « le spectre » (pensant qu’il n’y en a qu’une…) ? Cela ressemble à un diablotin, et une chose est sure : c’est maléfique ! Mais comment apparaissent-ils, et pourquoi ? Pourquoi les enfants sont-ils épargnés ?

Les dessins sont agréables et dynamiques. Christophe Alliel a su créer un univers pour les jeunes lecteurs qui les prend au sérieux et leur propose une véritable aventure. Si les hommes transformés ne sont pas trop effrayants, le fait qu’une entité les contrôle pour un massacre collectif l’est. Et c’est sur l’effet collectif que Les Mondes électriques fonctionne si bien, car la menace est partout, et les enfants sont pris au piège.

Mélange astucieux de plusieurs influences (disons au moins Battle royale pour l’ambiance collège, Sa majesté des mouches pour la disparition des adultes, mais surtout le film Cell phone pour la transformation immédiate des adultes en monstres d’un simple déclic), Les Mondes électriques est une belle réussite. L’ambiance et le rythme sont intenses, et tout est en place pour que les deux prochains tomes soient tout aussi prenant.

Loïc Di Stefano

Christophe Alliel (scénario et dessin), Les Mondes électriques, 1 : Louise, Glénat, mars 2022, 72 pages, 15,95 eur

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