Dream blood 1: the killing moon, rêve et magie

Une autrice confirmée

N. K. Jemisin est connue pour son cycle de la Terre fracturée, publié dans la collection “nouveaux millénaires” de J’ai lu, qui mélangeait science-fiction et fantasy et a remporté trois prix Hugo consécutifs, ce qui est rare. Ici, avec ce premier volume de Dreamblood, elle s’ancre résolument dans la fantasy: on est curieux.

Collecteurs de rêves

« Dans les ténèbres de l’éveil, une âme est morte. Sa chair, toutefois, demeure vivante – affamée et sauvage.

Le faucheur n’a pas pour tâche de sauver. »

Bienvenue dans la Cité-État de Gujaareh dominée par le temple du Hétawa, dont les collecteurs recueillent la « magie » des rêves et l’utilisent pour soigner, ou pour tuer les corrompus. Éhiru est l’un d’entre eux depuis longtemps. Un des plus doués. Il est aussi un frère caché du Prince, ce dernier gouvernant Gujaareh pour le compte du temple du Hétawa. Éhiru prend un apprenti Nijri, un enfant qu’il a autrefois sauvé, et reçoit la mission de tuer l’ambassadrice de Kisua, Sunandi. Mais quelque chose l’empêche de tuer la jeune femme. Il va mener son enquête et découvrir un complot qui menace la Cité et la paix, organisé peut-être par le Prince…

Un roman efficace

Déjà paru aux éditions Pygmalion en 2023, The Killing Moon (pourquoi ne pas avoir repris le titre français, la Lune Tueuse ?) confirme la maîtrise narrative de N.K. Jemisin qui réussit à nous passionner pour ses personnages et une histoire par son style : la marque du talent. Herbert, en son temps, faisait pareil. Si ce roman relève de la fantasy, il se démarque par cette attention donnée aux personnages et aux relations qu’ils entretiennent. Jemisin se révèle ici très délicate. Et puis cette idée de la magie des rêves…

Un roman délassant et plaisant.

Sylvain Bonnet

N.K. Jemisin, Dream blood 1 : The Killing Moon, traduit de l’anglais par Pierre-Paul Durastanti, J’ai lu, février 2025, 480 pages, 9,20 euros

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