Canicule, quand elle inspire les écrivains !
Non, vous n’êtes pas seul à souffrir de la canicule. C’est le moment idéal pour prendre un livre, au frais, et pourquoi pas avoir le vice de choisir un livre qui vous console de la canicule en… l’ayant justement comme sujet ! Bien sûr, ce climat particulier impose une ambiance propice aux romans policiers, mais pas uniquement. Les corps s’affaissent et les esprits se libèrent dans la langueur poisseuse… Il y a la canicule comme personnage principal, comme révélateur, comme adversaire… mais jamais de manière anodine.
Journal de la canicule de Thierry Beinstingel
Avant, le soir, pour me détendre, je faisais des croquis, avec règle et compas, comme on me l’a appris pendant mes études de dessin industriel.
Maintenant j’écris sur un cahier volé dans la maison d’en face, désertée par ses occupants.
Ce qui m’a pris d’entrer dans cette maison, je ne saurais l’expliquer. La poussière qui s’accumulait sur la voiture garée devant, la boîte aux lettres qui débordait de publicités ont dû me faire craindre un événement dans le genre des faits divers dont parlent parfois la télévision ou les journaux.
Ce que j’y ai découvert n’avait rien de spectaculaire.
Pourtant, ce cahier que j’y ai ramassé dans une chambre d’enfant allait bouleverser mon existence.
Thierry Beinstingel, Journal de la canicule, Le Livre de poche, mars 2017, 192 pages, 6,90 euros
Soleil de plomb de Lesley Glaister
Particulier cherche jeune couple pour tenir sa propriété dans le bush.» Pour Cassie et Graham, cette annonce est une belle opportunité, celle de vivre l’aventure au bout du monde.
Mais le rêve va tourner au cauchemar : isolés, sans téléphone ni radio, ils doivent composer avec de bien étranges employeurs. Larry, énigmatique et distant, crée une tension rapidement insupportable entre lui et Graham; Mara, sa femme, mentalement fragile, vit recluse, nue et assommée de calmants. Très vite, Cassie s’interroge : d’où vient ce sentiment de mal-être permanent ? Et qu’est-il arrivé à ses prédécesseurs ? Sous un soleil de plomb, dans la moiteur de l’été brûlant, l’immensité du désert peut devenir une prison mortelle…
Lesley Glaister, Soleil de plomb, Pocket, mars 2007, 438 pages,
Un été de canicule de Françoise Bourdin
Un soleil éclatant, un mariage d’amour : il ne manque que le chant des cigales pour parfaire le tableau. À Cucuron, c’est jour de fête : les Soubeyrand nagent dans le bonheur, Emma en tête, mère du marié et patronne du Café des Tilleuls. On en oublierait les lettres, signées d’un mystérieux corbeau, qu’elle reçoit depuis le retour de son fils du Brésil.
Quelqu’un n’a vraisemblablement pas oublié la disparition de Laurent Labaume, survenue sept ans plus tôt. On sait pertinemment que les Soubeyrand, mère et fils, n’y sont pas étrangers. La justice, alertée, ne tarde pas à s’intéresser de près à la famille…
Françoise Bourdin, un été de canicule, Pocket, octobre 2004, 352 pages, 6,95 euros