Canicule, quand elle inspire les écrivains !

 

 

Canicule de Jane Harper

Kiewarra. Petite communauté rurale du sud-est de l’Australie. Écrasée par le soleil, terrassée par une sécheresse sans précédent. Sa poussière. Son bétail émacié. Ses fermiers désespérés.

Désespérés au point de tuer femme et enfant, et de retourner l’arme contre soi-même ? C’est ce qui est arrivé à Luke Hadler, et Aaron Falk, son ami d’enfance, n’a aucune raison d’en douter. S’il n’y avait pas ces quelques mots arrivés par la poste :

Luke a menti. Tu as menti. Sois présent aux funérailles…

Revenir à Kiewarra est la dernière chose dont Aaron a envie. Trop vives sont encore les blessures de son départ précipité des années auparavant. Trop dangereux le secret qu’il a gardé pendant tout ce temps. Mais Aaron a une dette, et quelqu’un a décidé que le moment est venu de la payer…

 

Jane Harper, Canicule, Le Livre de poche, mai 2018, 448 pages, 8,20 euros

 

 

Canicule de Donald Windham

 

Blakie s’est évadé de l’école pénitentiaire du conté, sa guitare sur le dos. Il a quinze ans. Rentré chez sa mère, dans un de ces quartiers populeux de la ville, avec ses terrains vagues et ses hôtels borgnes, il retrouve son frère cadet, Caleb, sa soeur, ses amis. II va jouer avec eux, danser et boire de la bière. II fait de Mabel sa maîtresse. Mais ces démarches, ces attachements sont privés de sens. Blakie garde au cœur la douleur d’avoir perdu son seul ami, Whitey. C’est pour le rejoindre qu’un jour, comme lui, il se tue.
On songe, en lisant le roman de Donald Windham, aux Faux-Monnayeurs d’André Gide, au film de Bunuel, Los Olvidados. Ces garçons de quatorze et quinze ans se flattent de subjuguer un monde, qu’ils sentent faux et implacable, en prenant tous ses vices. Ils boivent, se battent jusqu’à la mort et trouvent dans le suicide la consécration de l’amitié. Avec Canicule. Donald Windham livre un roman sensible sur l’angoisse et l’aliénation tragique de la jeunesse.

 

Donald Windham, Canicule, Gallimard, « L’Imaginaire », avril 2008, 264 pages, 8,50 euros

 

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