Quand Pâques inspire la littérature

Pâques au village — Antonis Sourounis

« Si on allait fêter Pâques au village ? » Aussitôt l’idée lancée, Photis embarque sa petite amie Litsa et son vieux copain de régiment dans une équipée en 2 CV, direction Kalamata et le village des parents de Photis. Pour les trois citadins désabusés, qui se sont joué le voyage façon road movie, avec pour passager clandestin leur bouteille de Jack Daniels, le dépaysement est réel et la rencontre entre les deux univers cocasse. Souvent, il ne manque que l’accordéon pour se retrouver dans des ambiances à la Kusturica : l’alcool coule à flots, la belle Litsa, qui est chanteuse de variétés, est vite repérée, et les banquets se déroulent dans la démesure et l’entrain. Tous les conflits larvés, idéologiques, personnels ou familiaux, explosent, sur fond de rire et d’ivresse. Et l’on ne trouverait meilleure photographie de la société grecque contemporaine, entre tradition et modernité, que ce petit roman débridé.

Actes sud, avril 1999, 136 pages, épuisé mais pas en bibliothèque !

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Œufs de Pâques au poivre vert — Dominique Noguez

Les œœufs de Pâques, généralement en chocolat, renferment cadeaux et surprises. Ici, les œœufs sont plus à la coke qu’à la coque, parfois même à l’arsenic, et les surprises épicées : historiettes cocasses, textes piégés, jeux, horoscope, récits de rêves voluptueux, épitaphes, images détournées se succèdent en une farandole de fantaisies littéraires et visuelles. On y retrouve le Noguez farceur de Comment rater complètement sa vie en onze leçons, le pasticheur des Trois Rimbaud ou l’humoriste des Cadeaux de Noël. Le poivre vert en plus !

Zulma, mars 2008, 124 pages, 9,70 eur

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