Quand Pâques inspire la littérature

A l’occasion des fêtes pascales, il n’y a pas que les célébrations chrétiennes, les livres pour enfants, les chasses aux œufs, les cloches, le chocolat… Il y a aussi certains très bons romans qui pourrait combattre la morosité So British de Vita Sackeville-West qui clamait dans Plus jamais d’invités : « “Pauvres de nous !” Cette pensée lui sembla bien résumer son week-end de Pâques. “Pauvres de nous !” » (Autrement, 2008). Car sans doute les opportuns allaient l’empêcher de lire ! Gageons que ce ne sera pas votre cas et que vous pourrez profiter de ce petit florilège de romans à (re)découvrir sur fond de Pâques.

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Un jour avant Pâques — Zoyâ Pirzâd

Au bord de la mer Caspienne, un jeune garçon découvre les prodiges minuscules de l’univers, comme la visite d’une coccinelle ou les joies et jeux de l’enfance avec son amie Tahereh. Lui est Arménien. Elle, fille du concierge musulman de l’école. Ainsi se côtoient dans la petite communauté arménienne, entre l’église, l’école et le cimetière, chrétiens et musulmans, crispations anciennes et libres aspirations. Pâques, c’est la fête des œufs peints, des pensées blanches, des pâtisseries à la fleur d’oranger. C’est aussi l’occasion d’allers et retours entre passé et présent, entre Téhéran et le village de l’enfance — tout un quotidien dessiné ici avec virtuosité, un art précieux du détail et beaucoup de finesse.

Zulma, 136 pages, août 2008, 16,80 eur

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Pâques sanglantes — Iris Murdoch

Dublin, 1916. La rébellion irlandaise gronde.
Dans la famille Bellman, deux générations s’affrontent : les aînés, Christopher et sa sœur Kathleen ; les jeunes patriotes intransigeants, catholiques et nationalistes, Frances et son fiancé Andrew. Et, entre eux, la belle Millie. Femme libre dans ses mœurs comme dans son langage, elle se donne à tous les hommes de la famille et tisse sa toile destructrice.

Gallimard, « L’imaginaire », septembre 2002, 392 pages, 10,50 eur

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