City of windows, huis-clos dans l’hiver glacial new-yorkais

Le fameux climat hivernal à NewYork ! Robert Pobi nous plonge dans cette ambiance des plus glaciales avec City of windows. Il nous emmène sur les pas d’un détective hors pair. On l’imagine un peu comme le colonel Steve Austin, l’homme qui valait trois milliards, mais en beaucoup plus humain.

L’orbite qui abritait sa prothèse avait été reconstruite à l’aide de pivots en titane et d’un très beau globe en porcelaine peint à la main par un artiste d’Okinawa. Seul problème elle n’avait pas la mobilité d’un œil normal. 

La vengeance sans visage

Un assassin sévit dans les rues de New York en plein blizzard. Ce dernier ne laisse aucunes traces derrière lui, un vrai fantôme. C’est un sniper hors normes qui brave tous les impossibles, la ville qui ne dort pas, la tempête de neige mais surtout la distance extrême qui rend difficile son repère, différent à chaque crime.

Lucas Page, professeur d’astrophysique, a des capacités de magicien. Il est appelé sur les lieux et découvre en quelques secondes où le tireur s’est posté. Cela améliore grandement les chances de la police de trouver l’assassin de flics. Oui, car c’est tout le drame de ce premier meurtre, non seulement ils ont à faire à un tueur en série mais en plus il ne s’attaque qu’à des flics ou anciens policiers. Même en civils ils sont repérés et tués dans leur voiture, sur leur lieu de travail ou dans les transports.

Le rythme de cette tuerie est prodigieux, le travail de filature de l’assassin pour connaitre les habitudes de ses proies et sa technique de sniper en fait le tireur parfait et invisible.

Lucas Page a un lourd passé au FBI et n’avait certainement pas l’intention de revenir sur ce terrain qui a failli lui couter la vie. En tout cas il y a perdu son bras, sa jambe et son œil. Tel un cyborg, il a le don de deviner, de calculer les angles de tirs en créant mentalement une géométrie tridimensionnelle des lieux qu’il ausculte. Cette nouvelle affaire où on le presse de participer en profitant de l’argument que la première victime est son ancien adjoint. Sa femme et ses cinq enfants le vivent très mal et vont vite se retrouver au cœur de l’affaire.

Maintenant, appelle-moi un avocat ou dégage. J’en ai ma claque de parler à des cadavres ambulants.

Le reste de sa vie est en suspens

Robert Pobi a construit un roman incroyable, sous une banale histoire de tuerie il nous embarque dans une histoire palpitante sous les cieux d’un New York angoissant où tout peut arriver et à n’importe qui. Cette progression d’histoire à l’issue plus qu’incertaine, rebondit comme les balles qui elles, touchent leur but à tous les coups.

Robert Pobi a bâti un Lucas Page fascinant ! Malgré son lourd passé familial, il tente de survivre au drame vécu au FBI. Une nouvelle femme, un projet de vie, voilà pour reconstruire sa vie. Et l’adoption d’enfants qui deviennent les témoins et acteurs de ce roman.

City of windows est traque et un huit-clos terrifiant !

Xavier de La Verrie

Robert Pobi, City of windows, traduit de l’anglais (États-Unis) par Mathilde Helleu, Les arènes, « Equinox », janvier 2020, 496 pages, 20 eur

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