Les Archives de la Suicide Squad, tome 2

Les Archives de la Suicide Squad Tome 2 Oubliez l’honteuse version sortie en salle en 2016. La Suicide Squad, la seule, l’unique, imaginée par John Ostrander (dont j’espère pouvoir vous proposer une interview sous peu, que ça reste entre nous), c’est « Les 12 Salopards » à la sauce super-héros.

Prenez une poignée de super-criminels bien connus de l’univers DC. Deadshot, Captain Boomerang, L’Enchanteresse et j’en passe. Voire même des super-héros un peu paumé. Tout ce beau monde est tenu en laisse – pardon par son bracelet explosif – par Amanda Waller, incarnation ultime du mensonge et de la traîtrise mais chargé de liaison avec le gouvernement. Pour Waller, les criminels de la Suicide Squad ne sont que des pions à sacrifier quand l’occasion se présente, pour servir ses propres objectifs (rarement avouables). Aucune chance qu’un seul n’obtienne sa remise en liberté pour bons et loyaux services.

 

La Suicide Squad, véritable nid de serpents

Pas étonnant donc que l’ambiance au sein du groupe soit pour le moins délétère. Dans la première partie de ce deuxième volume John Ostrander joue avec ses personnages, multiplie les conflits et trahisons. Tout le monde se tire dans les pattes, que ce soit à Belle Rêve (la prison où sont enfermés les criminels de l’équipe) ou sur le terrain en mission. Il faut lire cet épisode où Captain Boomerang tente de se faire passer pour le Maître des miroirs et échapper à Waller. Avec le succès qu’on imagien. Les dessins de Luke McDonnell assurent et l’encrage très réussi de Karl Kesel « lisse » les styles des divers artistes invités.

 

Extrait de Les Archives de la Suicide Squad tome 2

 

Le crossover « La Directive Janus »

La seconde partie de ce tome 2 est consacrée à la « La Directive Janus », un crossover entre les séries Suicide Squad, Checkmate, Manhunter et Firestorm. Ostrander modifie légèrement le concept. Ce n’est plus la Suicide Squad contre elle-même, mais les différences agences gouvernementales de surhumains qui entrent en conflit ouvert. Manipulés par un ennemi commun, la Suicide Squad, Checkmate et Task Force X s’affrontent. Même Amanda Waller, passée maître dans l’art de manipuler tout le monde, en perd son latin.

Pour ma part, j’ai apprécié de retrouver le doux parfum des années 80, avec ces personnages mineurs de l’univers DC Comics. La Directive Janus nous donne l’occasion de lire des épisodes des séries régulières Manhunter et Firestorm. Et John Ostrander n’a pas son pareil pour écrire des intrigues denses dans la mesure où elles offrent tout à la fois de l’action pure et dure, mais aussi des scénarios recherchés.

 

Stéphane Le Troëdec

 

Les Archives de la Suicide Squad, tome 2 ; édité par Urban Comics (août 2017), collection DC Classique, 536 pages, 35 €

 

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