Antonín Dvořák, une vie pour la musique
Martin Mirabel est connu pour avoir réalisé des clips, des documentaires et a aussi publié une biographie de Domenico Scarlatti (Actes sud, 2019). Ici, il s’attaque à l’auteur de la symphonie du Nouveau Monde, le tchèque Antonín Dvořák.
De la Bohême rurale…
Martin Mirabel nous plonge donc l’enfance modeste du jeune Dvořák, garçon un peu sauvage qui se prend de passion pour la musique très tôt. Dans le monde austro-hongrois, on prend très au sérieux ce type de don et le jeune homme commence bientôt à suivre des cours ici et là mais il a un handicap : il ne parle pas allemand et, malgré bien des cours, il le parlera toujours difficilement. Il n’empêche qu’il se fait remarquer et finit par obtenir une pension. Après quelques déboires sentimentaux, Antonín Dvořák finit aussi par se marier avec la sœur de son grand amour. Musicalement, il est marqué par la musique traditionnelle de la Bohême et subit l’influence de… Wagner.
… A New York
Dvořák joue, écrit beaucoup de pièces musicales, de symphonies et même des opéras sur le tard (citons Rusalka et le très sous-estimé Armida). Il a le soutien de Brahms, enthousiasmé par son répertoire. Malgré une vie familiale marquée par le deuil d’enfants,Dvořák finit par percer… et est même acclamé en Angleterre et en Russie. C’est pourtant d’Amérique que vient la consécration quand il est recruté pour diriger le conservatoire national de musique de New York. Notre compositeur part donc pour les États-Unis et se passionne pour ce pays. Et c’est là qu’il écrit La symphonique du Nouveau Monde. De retour à Prague, Dvořák livre encore quelques chefs d’œuvre avant de décéder en 1904. Il symbolise aujourd’hui le meilleur de la musique tchèque, aux côtés de Smetana, et on vous encourage à découvrir son œuvre.
Sylvain Bonnet
Martin Mirabel, Antonín Dvořák, préface de Martha Argerich, Actes Sud « musiques », septembre 2024, 208 pages, 21 euros