Ecolila, fable écologique à l’usage de l’amour d’un père pour sa fille

Quoi de plus beau que de voir partager des moments privilégiés d’un père avec son enfant ? Tous les pères se retrouveront dans Ecolila, une fable onirique qui dévoile avec des contrastes saisissants les mondes qui séparent et qui rapprochent une jeune fille et son père qui déambulent dans un parc.

Le reflet est le réel. Le réel est le reflet. La nature est le Narcisse éternel. (Federico Garcia Lorca)

Lila habite à Mexico, son père vient la récupérer pour passer l’après-midi avec elle, séparé de sa mère il veut profiter de chaque instant et partent s’isoler dans un parc. Lila veut apprendre, mieux comprendre la vie de son père à son âge et ses liens avec sa propre enfance, en France. Ce sera le point de départ pour l’entrainer dans des méandres réjouissants, tendres et affectueux. 

Souvenirs entremêlés d’histoires personnelles, de rapprochements évidents. Nous verrons rapidement l’évocation de la nature, de l’environnement qui les entoure jusqu’à des situations plus pragmatiques de l’apprentissage du tri des déchets. 

Nous allons ensuite parcourir les rêves d’une petite fille qui retrouve la paix intérieure et sa capacité à imaginer un monde meilleur.

Même l’orage tropical qui s’abat sur Lila et son père ne les effraient pas et les rapproche surement.

L’âme de la bd écologique

Ecologie est bien le maître mot d’Ecolila. Le sous-titre le signale clairement : « Fable écologique à l’usage de l’amour d’un père pour sa fille. »

Des liens forts, ressentis dès les premiers instants, des retrouvailles émouvantes d’un père éloigné de sa fille et qui veut s’extirper de l’agitation de la ville en se retranchant dans un parc merveilleux.

Un parc traité en noir et blanc qui brille de mille lumières avec ses ombres qui s’épandent sur notre petite famille. Les quelques planches colorées sont telles un rêve éveillé de petite fille qui souhaite une vie fantastique et idéale.

Nous sommes emportés dans un élan d’optimisme et de bonheur faits de dessins simples tels des croquis faits sur le vif ou alors des planches parsemées de traits, de coups de pinceaux tels des déambulations dans nos cerveaux désorganisés où nous cherchons inlassablement la solution.

Xavier de la Verrie

François Olislaeger, Ecolila, Actes sud BD, novembre 2019, 225 pages, 26 eur

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