Ars Obscura I, sorcier d’empire : face au mage de Napoléon

Un auteur qui monte

D’abord illustrateur et graphiste, travaillant pour l’animation, le cinéma ou les jeux vidéo, François Baranger s’est fait connaître avec Dominium Mundi, paru aux éditions Critic en 2013 et en 2014, puis avec L’effet Domino (Bragelonne, 2017). Sorcier d’empire, paru en mars chez Denoël, est le premier volume d’Ars Obscura et marie comme on va le voir uchronie et Fantasy au temps de Napoléon.

L’Empire et la magie

« Ludwig aimait les marais. Il était sensible à leur beauté dangereuse. Et celui dans lequel il venait de passer la nuit le confortait dans ce sentiment. »

Nous voici dans le cœur de l’empire français en 1815. Napoléon a triomphé de ses ennemis grâce à son génie militaire et politique… et aussi grâce au soutien du sorcier Elégast, rencontré en Égypte dans des circonstances mystérieuses. Ce dernier a réussi à disperser avec ses maléfices la flotte anglaise et permettre à l’armée française de conquérir l’Angleterre. La guerre n’est pas pour autant terminée, la Russie reste invaincue et les anglais se sont réfugiés en Égypte (croisée des destins !). Reste aussi des individus comme Ethelinde, fille de scientifique et opposante toujours recherchée par la police impériale. Elle va croiser sur sa route Ludwig Acerese, un homme meurtri par la perte de sa femme et de sa fille dans une de ces bulles noires surnaturelles qui effraient la population encore plus que Napoléon. Ludwig est aussi très spécial, capable de faire appel aux forces de la magie. Elegast le recherche. Pourquoi ? En Russie, on cherche aussi à apprivoiser l’art obscur… mais à quel prix ?

Un roman d’aventures et de Fantasy

Ce premier volume d’Ars Obscura séduira simultanément les amateurs de Fantasy pleine de magie et ceux d’uchronie. On saluera d’ailleurs le travail de documentation effectué par François Baranger sur la période du premier Empire. L’histoire se révèle dynamique, pleine de rebondissements et très distrayante. Et on se dit : pourquoi pas ? Vivement le deuxième tome.

Sylvain Bonnet

François Baranger (également auteur de l’illustration de couverture), Ars Obscura 1 : Sorcier d’empire, Denoël Lunes d’encre, mars 2023, 496 pages, 23 euros

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