Night Fever, cent hits qui ont fait le disco, dansons !

Le disco vaut le coup

Déjà auteur d’On the One ! sur la musique funk, Belkacem Meziane, chroniqueur du magazine Soul Bag, revient avec Night Fever. Il s’agit ici de raconter et d’analyser le phénomène disco à travers cent hits. Et pourquoi donc ? Pour beaucoup, le disco est le comble du ridicule, avec pantalons patte d’eph’, chaîne en or qui brille (Je danse le Mia vient de là) et tout le tralala. Pourtant, c’est un courant musical aussi important que le punk, on va le voir.

Des origines au firmament

D’où vient le disco ? Comme le dit notre auteur, le disco émerge de la musique noire, principalement funk. Des titres comme The love I lost d’Harold Melvin and the blue notes ou Law of the land (et encore plus Papa was a rollin’ stone) des Temptations le montrent. Il se passe aussi des choses en Europe où des gens comme Giorgio Moroder augmentent le nombre de battements par minutes, les fameux BPM, à 120-140. Et puis il y a ces boîtes de nuit où trônent des personnages originaux, les DJs, capables de faire ou défaire la réputation d’un titre, comme Tom Moulton à New York. Et voilà comment un mouvement gagne l’occident tout entier à la fin des années 70, au point que des rock stars comme Rod Stewart ou les Rolling Stones enregistrent des titres disco !

Cent titres emblématiques

La sélection proposée par Belkacem Meziane est tout à fait pertinente. Il y a des oublis comme Papa was a rollin’ stone donc mais aussi He’s a greatest dancer de Sister Sledge, écrit par Nile Rodgers et Bernard Edwards de Chic (le groupe phare du genre) et chanté magnifiquement par Kathy Sledge. La présence de Gloria Gaynor, Donna Summer ou Thelma Houston tombe bien sûr sous le sens. Il a raison en tout cas de montrer comment le disco, malgré ses opposants, a perduré jusqu’à aujourd’hui, comment il a muté. Un groupe  qui a surfé sur le punk rock comme Blondie a ainsi proposé Heart of glass, aussi chic qu’un bon titre de Chic justement.

Musique des minorités gay et noire, ancêtre de la house, le disco renaît aujourd’hui grâce à  la nostalgie, avec par exemple Get Lucky des Daft Punk. Ne nous en plaignons pas. Et merci à l’auteur de proposer une initiation pour les curieux de tous âges.  

Sylvain Bonnet

Belkacem Meziane, Night Fever : cent titres qui ont fait le disco, Le mot et le reste, juin 2020, 242 pages, 20 eur

Laisser un commentaire