T, ma vie en T-shirts, par Haruki Murakami

Ses lecteurs connaissaient sa passion pour le jazz et la course à pied. Qu’ils soient heureux : dans cette manière étonnante de se raconter au travers de son impressionnante collection, Haruki Murakami n’oublie pas de les évoquer. Comme ses voyages, ses rencontres, ses autres passions. Il fallait que ce soit lui pour oser T, ma vie en T-shirts !

une commande et des cartons pleins

T, ma vie en T-shirts résulte d’une commande. Il fallait qu’il fasse de courtes chroniques, donc qu’il ressorte ses trésors, les trie, et trouve comment les dire sans redondance et avec une part de lui à chaque fois. Car c’est avant tout une autobiographie à laquelle il se livre.

Murakami extrait de la masse innombrable de ses t-shirts quelques pièces marquantes, qu’il présente par thématique. Les ours, les bières, les librairies, les universités, le surf, la nourriture, groupes de rock, etc. Quelques thématiques servent à interroger le monde actuel, comme les t-shirts qui transforment leur porteur en homme-sandwich publicitaire. Ou de bien plus improbables encore !

Une autobiographie

Chacun de ces t-shirts est l’opportunité pour Murakami de se raconter. Ses voyages, sa passion pour le jazz ou les librairies, pour la course à pied (sa collection de t-shirts de marathonien est incroyable). D’autres sont collectionnés parce qu’il y a un animal, à l’occasion d’un événement rock, pour se rappeler d’un lieu visité. Ce sont autant de cartes postales qu’il s’envoyait à lui-même, qui ont dormi longtemps dans des cartons et qui renaissent pour notre plus grand plaisir.

Dans ce beau livre, cartonné, papier glacé et nourris de très nombreuses illustrations (les fameux t-shirts), Haruki Murakami nous fait le cadeau d’une part de sa biographie, particulièrement touchante, parce qu’elle évoque son quotidien et ses petites manies.

Le livres est complété par deux entretiens passionnants.

Loïc Di Stefano

Haruki Murakami, T, ma vie en T-shirts, traduit du Japonais par Hélène Morita, Belfond, novembre 2022, 190 pages, 24 euros

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