Infection, tome 2 : moins de petites culottes pour plus de zombies !

Le tome 1 d’Infection s’était principalement fait remarquer pour son taux anormalement élevé de scènes érotiques souvent parachutées au beau milieu de l’action. Dans le deuxième tome, l’intrigue se recentre sur l’organisation des survivants pour résister à l’épidémie. Un changement réussi qui relance suffisamment l’intérêt du titre pour nous faire attendre le tome 3 avec curiosité…

 

 

Du jour au lendemain, certains habitants de Tokyo commencent à attaquer leurs congénères. Ces infectés, ces « porteurs », transmettent leur maladie à toutes les personnes qu’ils mordent. L’épidémie se répand et les autorités sont dépassées… Haruki Amamiya est un jeune lycéen effacé et mal dans sa peau. Mais cette épidémie est pour lui l’occasion de dépasser sa timidité. Lui et ses amis se sont réfugiés dans la zone sécurisée de Kawa-uchi. Mais les habitants de l’abri ne voient pas tous d’un bon œil l’arrivée de ces réfugiés, potentiellement porteurs inconscients de la maladie…

 

 

Invasion de fan service érotique

Le premier tome d’Infection souffrait d’un problème relativement fréquent dans le manga contemporain : l’abus de fan service coquin. Toru Oikawa semblait saisir tous les prétextes possibles et imaginables pour placer un quota de « plans culottes » bien trop élevé pour être tout à fait honnête. Du coup, le suspense et la tension qu’on était en droit d’attendre d’Infection s’en trouvaient terriblement amoindris.

 

 

S’organiser pour survivre à l’Infection

Dans le tome 2 d’Infection, Toru Oikawa paraît avoir compris le problème. Du moins, déterminé à réduire considérablement les passages coquins. Que les amateurs se rassurent, il reste un minimum de fan service érotique. Mais ces scènes ne semblent plus systématiques. Toru Oikawa se concentre sur ses personnages et l’intrigue. Et Infection tome 2 commence alors à prendre l’allure d’un bon manga de zombies (même s’ils ne sont jamais désignés ainsi, personne n’est dupe !). Comme libéré, Toru Oikawa s’attache plus précisément à l’aspect organisationnel de la survie. Si le tome 1 délivrait son lot de scènes d’attaques de morts-vivants, ici l’intrigue s’attarde sur le quotidien du centre de recherche et des difficultés à co-habiter. Cela donne une ambiance sympathique à ce deuxième tome d’Infection qu’on attendait pas forcément à ce niveau.

 

Stéphane Le Troëdec

 

Toru Oikawa (scénario et dessin), Infection tome 2, Delcourt/Tonkam, avril 2018, 192 pages, 7,99 euros

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