Les Maîtres des dragons de Jack Vance

Un maître de la science-fiction classique  

On ne présente plus Jack Vance (1916-2013), auteur classique de science-fiction (songeons à La Geste des Princes démons ou au cycle de Tschai) à qui les éditions Le Bélial ont consacré récemment une monumentale édition de ses nouvelles. Déjà paru chez Opta et Presses Pockets (ah la couv’ de Siudmak !), voici une nouvelle traduction des Maîtres des dragons, court roman qui obtint le prix Hugo en 1963.  

Dans un lointain futur…  

A une quinzaine de kilomètres du Val Banbeck, de l’autre côté d’un désert balayé par les vents et constitué de crêtes, de rochers escarpés, d’aiguilles rocheuses, d’étranges crevasses, de landes et de prés émaillés de blocs renversés, s’étendait la Vallée Heureuse. Aussi large que le Val Banbeck, elle ne faisait toutefois que la moitié de sa longueur et de sa profondeur. Son sol, composé de terre apportée par le vent, était moins épais et par conséquent moins fertile. »

Sur la planète Aerlith, aride et difficile, des hommes établis là depuis des générations élèvent des dragons. Coupés du reste de l’univers, ils vivent sous la menace des « Basiques », une espèce extraterrestre déjà venue par le passé pour réduire des hommes d’Aerlith en esclavage. Deux éleveurs de dragons, Joaz Banbeck et Ervis Carcolo n’en ont pour le moment rien à faire : chacun haïssant l’autre,  ils entretiennent chacun une petite armée et se tiennent prêts à en découdre. La rumeur monte cependant, une expédition de Basiques se rapproche. Peuvent-ils mettre de côté leurs différends et lutter ensemble avec leurs dragons contre l’envahisseur ? Et l’étrange communauté des sacerdotes va-t-elle se joindre à eux ?  

Un charme venu du passé  

Cette nouvelle édition des Maîtres des dragons bénéficie d’illustrations de Nicolas Fructus, qui mettent en valeur le texte de Vance. On a affaire ici à un récit d’aventures âpre, dur, violent. Les deux personnages principaux sont des héros un peu atypiques de Vance, mus par la volonté de survivre à tout prix (et non par la vengeance comme dans La geste des princes démons). En tout cas, ces maîtres des dragons de Vance, entre fantasy et science-fiction, est une preuve de plus de son talent.      

Sylvain Bonnet  

Jack Vance, Les Maîtres des dragons, traduit de l’anglais par Brigitte Mariot, Le Bélial, couverture et illustrations intérieures de Nicolas Fructus, octobre 2021, 192 pages, 14,90 eur

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