« La Belle mort » de M. Bablet, un post-apocalypse poétique

Couverture de la bande dessinée La Belle MortLa Terre a été envahie par des insectes venus de l’espace. Et l’humanité est presque intégralement décimée. Dans un ce qu’il reste de New York abandonné et en ruines, trois amis survivent comme ils le peuvent. Se protéger des insectes, chercher d’autres survivants, se supporter les uns les autres… Mais quand l’un d’entre eux meurt, le comportement des insectes change et le destin de l’humanité avec lui, peut-être…

 

La Belle Mort : un post-apocalypse poétique

 

Comment rendre intéressant un scénario n’a rien d’original, dans un univers très référentiel ? Comment faire 160 planches d’actions quand il ne se passe rien ? Comment faire pour créer une interaction entre les hommes et les insectes sans tomber dans la caricature ? Avec La Belle Mort, Mathieu Bablet y parvient avec brio, en mettant la ville au cœur de son projet et en poussant les possibilités du rêve.

 

 

L’univers graphique de Mathieu Bablet est déséquilibré, à la fois vraiment somptueux pour les paysages urbains et le bestiaire, et un peu « à coté du genre » pour les personnages. Comme s’il voulait poser des marionnettes dans un décor trop grand pour elles. Comme pour indiquer d’entrée de jeu que le personnage central, c’est la ville, la seule chose qui survit à l’invasion, et que tout le reste sera transformé ou détruit.

La quête est très métaphorique et la fin du livre part dans des envolées poétiques vraiment réussies. Dans La Belle Mort, Mathieu Bablet crée son propre univers, très gris et sépia, avec un vrai scénario original et un touche d’onirisme qui n’ôte rien.

 

Loïc Di Stefano

 

Mathieu Bablet, La Belle Mort, Ankama, « label 619 », septembre 2017 (1re édition mai 2011), 160 pages, 17,90 euros

 

 

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