La Peste du Léopard Vert, une histoire vertigineuse

Un auteur qui a connu le succès

Auteur des romans cyberpunk Câblé et Le Souffle de la tempête, Walter Jo Williams est aussi l’auteur d’une série plus ancrée dans le space opera, Plasma, qui a remporté un certain succès. Il est cependant sorti récemment des radars, temporairement espérons-le La Peste du Léopard vert est une novella qui a remporté le prix Nebula en 2005, ce qui est normalement un signe d’une certaine qualité. La voici publiée en français par Le Bélial.

Aux origines du monde

Battant des jambes au-dessus de l’océan, la sirène solitaire contemplait l’horizon depuis son perchoir sur le banian surplombant la mer.

Elle est une sirène, elle était un singe : Michelle, comme le reste de l’humanité, a la capacité de recombiner son ADN pour devenir ce qu’elle désire. En ce monde, il n’y a plus du reste ni famine, ni mort : les épidémies sont vaincues. Michelle aurait tout pour être heureuse, mis à part qu’elle a perdu son compagnon, Darton. Elle est recrutée par un scientifique, Davout, qui désire éclaircir un point de la biographie d’un philosophe du passé, Jonathan Terzian à qui on doit la théorie de la corne d’abondance. Un homme d’avant la première épidémie transgénique qui a mené à bâtir le monde où vit Michelle. Il manque trois semaines dans sa biographie.

Comme toutes les données du net sont disponibles, comme Michelle est une des meilleures enquêtrices qui soient, la voici qui tente de reconstituer le passé de Terzian. Et voici les premières années du XXIe siècle qui se reconstituent. Terzian a été le témoin d’un meurtre. Celui d’un homme venant de Transnistrie où des scientifiques véreux ont mis au point une révolution génétique pouvant rendre capable les hommes de photosynthétiser leur nourriture… Et pendant ce temps, Michelle fuit la voix de Darton, revenu d’entre les morts…

Une réussite magistrale

La peste du Léopard Vert, cher lecteur, est une claque magistrale. Williams nous balade entre un futur lointain et un présent qui est le nôtre avec maestria. Narrativement, c’est implacable tant Williams sait rendre son histoire captivante et vertigineuse, comme tout bon auteur de science-fiction sait le faire. Et évidemment, ce récit résonne avec notre actualité. Et la chute secoue. Amateur de science-fiction, tu ne dois pas passer à côté de La Peste du Léopard Vert !

Plus que recommandé, vital.

Sylvain Bonnet

Walter Jon Williams, La Peste du Léopard vert, traduit de l’anglais par Jean-Daniel Brèque, Le Bélial « une heure lumière », illustration de couverture d’Aurélien Police, septembre 2023, 128 pages, 10,90 euros

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