Le Baptême des ténèbres de Ghislain Gilberti

Quand Alice s’aventure dans le terrier du lapin pour lui faire la peau

Ghislain Gilberti est une figure emblématique du genre policier thriller noir. Il a mis ses propres expériences personnelles et professionnelles au service de son écriture afin de nous livrer le pire de l’espèce humaine, à dévorer sans modération. 

Le Baptême des ténèbres est le deuxième roman mettant en scène la Commissaire Cécile Sanchez de l’Office Central pour la Répression des Violences aux Personnes, personnage hautement charismatique et humain. 

L’horreur humaine encore au rendez-vous

Cette fois, Cécile Sanchez est lancée sur les traces d’un tueur à la cruauté particulièrement exacerbée et sans limite. Il pénètre les corps de ses victimes à l’aide d’une lame. Ses victimes présentent des ressemblances flagrantes entre elles…

D’une barbarie sans nom, le criminel va continuer son oeuvre tant qu’il ne sera pas stoppé, d’une façon ou d’une autre… Cécile Sanchez le sait, et elle est prête à tout sacrifier, jusqu’à sa propre vie, afin d’appréhender ce malade.

Le lecteur est mené d’une main de maître sur les scènes de crime, plus insoutenables les unes que les autres.

Sanchez va devoir aller chercher ce criminel hors normes dans les dédales des galeries militaires serpentant dans les sous sol de la capitale. 

Des protagonistes… héros des temps modernes !

Gilberti nous surprend toujours et encore… Il sort de son chapeau des personnages hauts en couleurs mais jamais caricaturaux, avec leurs démons et leur logique, leurs forces et leurs faiblesses. Et tous sont addictifs ! 

On ne tient plus de savoir à quelle sauce ils vont être mangés. On tremble avec eux, on suffoque dans la pénombre, le stress est présent comme si nous les accompagnions dans les méandres de la folie et du crime. 

Une trainée de cadavres façon Tarantino

Des morts, semés telle une traînée de poudre, voici la marque de fabrique de Gilberti. Mais des morts jamais inutiles à l’histoire, et jamais de morts similaires. Son imagination semble infinie, telle la violence des crimes qu’il décrit.

On sent la mort arriver, mais elle nous attaque toujours là où l’on ne l’attend pas. 

La machination est implacable, le dénouement redoutable et imprévisible, même en connaissant particulièrement bien les récits de l’auteur. Le style est cru, efficace, sans détour. Mais d’une précision chirurgicale. 

Je n’en dis volontairement pas plus sur l’histoire, car une fois immergé dans cette toile, le lecteur ne s’en sort qu’à la fin, épuisé de cette enquête aux multiples rebondissements, comme à la fin de chaque ouvrage de Gilberti.

Minarii Le Fichant

Ghislain Gilberti, Le Baptême des ténèbres, La Mécanique Générale, 552 pages, 9,90 eur


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