Ma sœur est une brute épaisse – album à partager entre frère et sœur

Dans Ma Soeur est une brute épaisse, il y a le grand frère. Il aime lire tranquillement, jouer aux super-héros, faire la grasse matinée le dimanche matin. Mais parfois sa tranquillité est mise à mal par elle. Elle, sa petite sœur qui est une vraie terreur. Elle saute dans les flaques, sur le lit, n’a peur de rien et adore embêter son frère et le chat, George. Bref, cette petite sœur est une brute épaisse. Mais c’est sa sœur et heureusement qu’elle est là.

 

 

Jamais moi sans toi

 

Alice de Nussy, graphiste et directrice artistique, n’est pas une novice dans l’édition où elle travaille depuis dix ans. Mais Ma sœur est une brute épaisse est son premier album et ne devrait pas être le dernier. Les phrases s’harmonisent parfaitement avec les collages de Sandrine Bonini. Morceau à quatre mains, les illustrations fashy de Sandrine Bonini achèvent les phrases laissées en suspend par Alice de Nussy.  Le résultat est  un mélange de  malice et tendresse permettant de mettre en avant les relations fortes et complexes qui lient les fratries. La petite sœur, c’est celle qui vient troubler notre tranquillité et nous casse les pieds. Mais c’est aussi celle qui est toujours là pour nous.

 

 

L’avis de Tom, haut comme quatre pommes

Tom  a aimé la course poursuite entre le grand frère et la petite sœur transformée en super-vilain. Il a plaint George, le chat, qui a dû dire adieu à sa tranquillité. Mais il a râlé contre le traitement infligé au livre : un scandale que cette page arrachée pour un amoureux des livres. Mais ce qui m’a le plus étonné, ce fut sa réaction bien loin de celle que j’attendais. Dès le premier coup d’œil, je m’étais mis en tête que Tom ferait tout de suite le rapprochement entre cette petite sœur, chamailleuse qui tire les poils du chat et son petit frère.

Benjamin, un an, huit dents, la délicatesse incarnée. Celui qui balance tout par terre, qui dévore (littéralement) les livres et cherche déjà à lui piquer ses jouets. Celui dont le surnom est  « Brutus ». Mal m’en a pris.  Quand je lui ai fait remarqué que son petit frère était aussi une brute épaisse, il s’est quasiment mis en colère. Certes son frère est un peu « foufou » mais ce n’est pas une brute épaisse, il ne sait pas car il n’a pas encore tout appris. Et c’est son frère.

 

 

L’histoire d’Alice de Nussy, toute en tendresse et en espièglerie, met en avant l’amour fraternel. Il nous fait porter un regard attendri sur les querelles qui les opposent quand on se souvient que la veille, l’un des premiers câlins du petit était destiné au grand.

 

Clio Baudonivie

 

Alice de Nussy (texte) et Sandrine Bonini (illustrations), Ma soeur est une brute épaisse, Grasset jeunesse, mai 2018, 32 pages, 15 euros

 

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