L’Île du Diable Nicolas Beuglet

Nicolas Beuglet ne traîne pas à plonger son héroïne Sarah Geringën au coeur d’une action palpitante. Après Le Cri et Complot, la voici de nouveau au centre d’une enquête incroyable. Une histoire de vengeance dont personne ne comprendra rien ! Jusqu’à la dernière page, L’Île du Diable va tenir toutes ses promesses !

« Son père, cet inconnu, était mort »

Sitôt sortie de prison, Sarah Geringën est conduite dans la maison de son enfance. Le havre de paix a été fracturé, et son père est mort dans son bureau. Sanctuaire s’il en est, c’est maintenant le lieu d’un meurtre particulièrement étrange : les doigts brûlés, le corps recouvert d’une étrange poussière blanche…

L’enquête est confiée officiellement à un jeune inspecteur, qui a accepté de s’effacer pour laisser Sarah mener officieusement les choses. Il a tout à y gagner, il va apprendre après de la meilleure, mais ce ne sera pas de tout repos. Et il va se révéler une aide bien précieuse. Mais il a aussi out-être autre chose en tête…

Et ça commence aussitôt. Fouillant le bureau, Sarah découvre un tiroir à double fond, et bientôt l’expertise va montrer d’autres mystères. Qui était vraiment ce père ? Toute l’enquête va enchaîner les surprises pour une révélation finale littéralement incroyable.

la contre enquête

Parallèlement, Christopher, toujours amoureux de Sarah, mène sa contre-enquête pour la disculper d’une charge. Un journal à scandale l’accuse du meurtre du petit Matts. Manière habile de tisser d’infinis liens entre ce roman et les précédents, mais aussi de donner de la « matière » psychologique aux personnages.

Mais la recherche de clarté ne va-t-elle pas, finalement, ouvrir sur d’autres noirceurs ? Et si, après avoir été accusée du meurtre du Pape (voir romans précédents), on accusait Sarah d’infanticide…

Chaque étape de cette enquête était plus déroutante et bouleversante que la précédente, et ajoutait des questions au lieu d’apporter des réponses. »

Il y a aussi cette femme kidnappée, dont on ne sait rien. Elle revient par intermittence comme une clé dans cette affaire. Mais à qui est-elle liée ?

L’île du Diable est d’une terrible efficacité. Au rasoir. Sans gras, l’écriture est sèche, percutante, décidée. Tout s’enchaîne à un rythme diabolique, sans aucune pause. On n’en demande pas plus à un très bon thriller ! Mais on frissonne quand on sait qu’à la base, il y a une histoire vraie, dévastatrice pour qui avait encore un peu d’espoir dans l’être humain. Et Nicolas Beuglet en rajoute encore !Il brode avec art et soin sur la base d’avancée scientifiques étonnantes et qui devraient surprendre le lecteur.

Un très grand choc !

Loïc Di Stefano

Nicolas Beuglet, L’Île du Diable, XO, septembre 2019, 309 pages, 19,90 eur

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