Planeta Extra, bd futuriste
Elle est pas belle ma planète ?
Avec Planeta Extra voici enfin une bande dessinée futuriste somme toute assez réaliste de ce qui pourrait nous attendre dans le futur. Voici un duo de deux argentins que nous avons la chance de découvrir grâce à Sarbacane et qui font une entrée de toute beauté avec cet ouvrage.
Il nous faut le formulaire d’embarquement 301. Mais sans passer les contrôles. Si quelqu’un met le nez dans nos cartons. C’est la prison pour nous tous.
Elle est à fuir notre planète !
Voilà le dilemme, rester sur la planète Terre et se morfondre dans une ville déshéritée où la vie est dure ? Ou partir par la prochaine navette avec les bourges qui en ont les moyens vers Luna Europa ?
Ce n’est pas une question que se pose Kiké, déménageur, accompagné de son acolyte et beau-frère Toti, une vie banale voire misérable avec leur camion qui vole pour remplir les caisses familiales. Jusqu’au jour où sa fille lui présente Pilo Artusi son nouvel amant. Leur projet partir se marier sur Luna Europa et y vivre.
La surprise est totale, ce Pilo pourrait être son père et Kiké va devoir monter une combine scabreuse pour tenter de retenir sa fille. Pour cela il doit engranger un max de fric en transportant des chiens de luxe. Évidemment rien ne va se passer comme prévu et les embrouilles vont s’enchainer …
Des personnages haut en couleur
Nous plongeons dans l’univers que nous avons connus dans le cinquième élément, en tout cas nous sommes très loin de celui de Star Wars ou Star Trek. Pas de bêtes curieuses de planètes lointaines, non des humains assez banals, en tout cas réalistes et attachants.
Ce qui est moins commun est le travail graphique de Gabriel Ippoliti qui a choisi de donner l’impression d’une ville des années 80 en lui administrant une ambiance post apocalyptique. S’il n’y avait pas de propulseurs aux véhicules on pourrait s’y méprendre.
Une fin inattendue ou tout cas happy end qui annonce peut-être une suite ?
Xavier de la Verrie
Diego Agrimbau (scénario), Gabriel Ippoliti (dessin), Planeta extra, Sarbacane, février 2020, 88 pages, 18,00 eur