« Ravening – Les Voraces » : le désir et le sang

Couverture du comics Ravening – Les VoracesAprès Hellina, l’éditeur Tabou poursuit la traduction de la gamme adulte de Boundless Comics avec Ravening – Les Voraces. Un comics qui mélange fantastique gothique et érotisme.

 

 

Les vampires ont envahi notre monde maintenant dirigé par différents clans appelés « maisons ». Le seigneur de la Maison Mortego vient de décéder et laisse pour seule héritière sa fille-vampire, Izzy. La meilleure amie de cette dernière, Corrie Volmaan, est elle aussi l’unique maîtresse de son clan. Les deux jeunes vampires sont donc la source de bien des convoitises. Cependant, le gotha vampirique ignore qu’Izzy et Corrie sont amantes. Leur relation est restée jusqu’à présent secrète. Mais les intrigues et jeux de pouvoir vont bientôt percer à jour leur amour…

 

 

Ravening – Les Voraces ou le remake d’un comics des années 90

Flash-back. À la fin des années 1990, la mode des bad girls battait son plein aux États-Unis. Les Vamperotica, Raven, Avengelyne et cie fleurissent sur les rayons plus ou moins adultes. Le jeune éditeur américain Avatar Press tente de surfer sur la vague et lance une nouvelle série. The Ravening met en scène les aventures de jolies et jeunes vampires, très peu vêtues. Seulement la série s’arrête très rapidement, au bout de trois épisodes (les numéros #0, #½ et #1). Près de 20 ans après, Avatar Press relance le titre via Boundless Comics, sa filiale « adulte ». Une trajectoire éditoriale qui rappelle le parcours de Hellina, autre héroïne bad ass et sexy ressortie des 90’s dans une version plus hard. Et, cette fois-ci, le succès semble être au rendez-vous.

 

Extrait du comics Ravening – Les Voraces
crédit : Jack Jadson (Avatar Press)

 

Un bestiaire fantastique et varié

Ravening – Les Voraces appartient au même univers partagé que celui de Hellina. Même si les deux séries n’entretiennent aucun lien direct (on peut lire l’une sans connaître l’autre), Ravening – Les Voraces fait allusion à l’autre héroïne Boundless. Signalons qu’elles partagent le même scénariste, Jai Nitz. L’auteur en profite pour enrichir l’univers de nouvelles créatures. Hellina introduisait les anges et les démons. Ici, nous découvrons les vampires, dans une version inspirée des suceurs de sang d’Anne Rice ou même des vampires du jeu de rôle Vampire La Mascarade. Plus étonnant : les Satyres sont une race de taureaux-garou originale. Jai Nitz en profite même pour commencer à tisser une intrigue de fond remontant à la nuit des temps et reliant ces différentes espèces fantastiques.

 

Extrait du comics Ravening – Les Voraces
crédit : Rick Lyon (Avatar Press)

 

L’étreinte du vampire

Ravening – Les Voraces se décompose en trois histoires distinctes, dessinée par Jack Jadson, Rick Lyon et Albert Holoso. Jack Jodson est celui qui tire le mieux son épingle du jeu. Rick Lyon, lui, rappelle le sous-Image Comics des années 90. Quand à Albert Holoso, son dessin trop brut colle assez mal à l’ambiance feutrée de l’érotisme. De ces trois artistes, c’est Jack Jodson qui propose un contenu des plus hard. Il distille plusieurs scènes lesbiennes. Mais le constat est le même que sur Hellina, ces scènes sont intercalées dans une intrigue fantastique qui n’en a pas nécessairement besoin pour fonctionner. Au final, ce sont surtout les couvertures spéciales qui sont les plus osées, avec des variantes classées X. Tabou, l’éditeur français, les a réunies à la fin d’un bel album. Certaines mélangent sexe et gore, et font de cette bande-dessinée un titre à ranger bien en haut de votre bibliothèque.

 

Stéphane Le Troëdec

 

Jai Nitz, William A. Christensen, Mark Seiferi (scénario), Jack Jadson, Rick Lyon, Albert Holoso (dessin), Ravening – Les Voraces, traduit de l’anglais par Le Duc de Vexin, Tabou, octobre 2017, 240 pages, 19,00 euros

 

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