Rétrograde, pas de repos sur Mars

Un inconnu en France

 

De l’auteur de Rétrograde, on ne peut pas dire grand-chose. Peter Cawdron est australien et semble avoir écrit de nombreux romans et nouvelles, plus dans la Hard Science, un courant de la science-fiction où les histoires sont basées sur des hypothèses scientifiques crédibles. Rétrograde a d’abord été auto-édité en 2016 et a connu un succès qui a amené un éditeur à le publier.

 

Enfer Martien

 

Liz Anderson fait partie d’une colonie de 120 personnes, en majorité des scientifiques, récemment arrivés sur Mars. Sa mission est censée durer dix ans. Un soir, Liz boit de l’alcool de riz avec ses collègues chinois, dont son petit ami Jianyu quand Wen, la chef du module chinois, l’expulse. Elle rentre dans le module américain et y retrouve son chef Connor et les autres.

 

Qu’est-ce qui cloche chez tout le monde ? Demandé-je. / Michelle me répond. « Ils viennent d’atomiser Chicago. »

 

Elle apprend que plusieurs de la ville sur Terre ont fait l’objet d’un bombardement nucléaire. Les communications avec la Terre sont difficiles, le net a été coupé. Devant la pente naturelle des colons à se regrouper selon leurs appartenances nationales, Liz plaide pour maintenir la coopération. Ils sont seuls sur Mars, à des millions de kilomètres de chez eux. Loin de se douter qu’une autre menace plane sur eux…

 

Un roman convenable et convenu

 

Rétrograde s’inscrit dans la lignée de Seul sur Mars d’Andy Weir, décrivant au départ comment une colonie d’une centaine d’humains peut survivre dans l’environnement hostile de la planète rouge. Sauf qu’à la moitié du roman, l’histoire bifurque, offrant une explication à ce qui se passe sur Terre et bientôt dans leur colonie. A vous de le découvrir. L’ensemble est convenable même si Liz et son côté cheftaine peuvent agacer. Rien de nouveau cependant : on a affaire à un livre qui entremêle plusieurs thèmes SF avec application mais sans brio.

 

A découvrir.

 

 

Sylvain Bonnet

 

Peter Cawdron, Rétrograde, traduit de l’anglais par Mathieu Prioux, illustration de couverture d’Aurélien Police, Denoël, « Lunes d’encre », octobre 2018, 304 pages, 21 euros

Laisser un commentaire