Go fast, go slow, la nouvelle enquête de Clara di Lazio

Après Serial Tattoo, on retrouve la capillaire Clara Di Lazio dans Go fast go slow. Si le roman semble plus calme, il réserve bien des surprises !

Les stups

Clara et ses lieutenants, en remontant la piste d’un petit criminel, entrent dans la chasse à un très gros bonnet de la drogue. Ils vont faire équipe avec Simoni, avec lequel Clara a déjà travaillé. Leur cible : l’Indien, un être froid et sans vergogne qui est à la tête d’un petit empire. Dix ans, Simoni lui court après, en vain.

Et c’est un petit accident qui va tout déclencher. Un couple de jeunes passeurs, qui font la navette entre Paris et Bruxelles avec des voitures chargées, se fait bêtement interpelé à la frontière. Tommy, c’est le beau gars qui frime un peu. Camille, c’st la jeune fille amoureuse, et qui suit son homme. Elle sent bien que cette dernière mission était différente, mais elle ne pouvait pas en imaginer les conséquences… Sept ans plus tard, elle sort de prison, tente de reconstruire sa vie, de faire la connaissance de sa fille, née en captivité et depuis élevée par sa grand-mère, chez qui Camille rentre. Pour y trouver la paix et recommencer sa vie. Mais c’était sans compter sur la ténacité de l’Indien…

Une histoire de famille

Sylvie Allouche aime bien faire vivre son personnage principal. Clara di Lazio est une excellente enquêtrice, une meneuse d’hommes hors paires, mais c’est aussi une femme écrasée par ses histoires personnelles, qui l’empêchent parfois de vivre, d’aimer. Dans Go fast, go slow, elle renoue avec sa soeur, avec laquelle elle était fâchée depuis longtemps, et retrouve sa nièce. Mais c’est un drame qui est à l’origine de ce moment : un corps a été retrouvé sur la plage et tout porte à penser — du moins un indice solide —, qu’il pourrait s’agir de leur frère, disparu quand il était tout enfant. Clara va se consacrer à l’enquête locale sur ce mystérieux jeune homme qui pourrait bien être son frère retrouvé, mais qui, our le moment, attend dans le coma à l’hôpital. Sans pour autant lâcher l’enquête parisienne, elle fera des allers-retours, comme pour nourrir les deux événements qui n’ont pourtant rien à voir ensemble.

Rien à voir, vraiment ?

des histoires qui convergent

Go fast, go slow est un roman qui commence assez lentement, prenant le temps de tisser l’histoire des personnages et de nous les rendre attachants. Et puis, quand les liens sont établis, tout s’accélère. Bien sûr, Sylvie Allouche a réservé quelques belles surprises en cours de route et deux belles à la toute fin.

Loïc Di Stefano

Sylvie Allouche, Go fast, go slow, Syros, mars 2022, 332 pages, 16,95 eur

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