Tanya The Evil, volume 1

Couverture du manga Tanya The Evil, volume 1Tanya The Evil, volume 1 nous plonge aux côtés d’une fillette sur le front européen dans des années 1910 alternatives. Un manga original et bourré d’idées étonnantes.

 

Un homme d’affaire arrogant licencie un employé. Pour se venger, ce dernier l’assassine en le poussant sous le métro. Parvenu aux portes du Paradis, notre héros sans nom très cartésien choisit de renier Dieu, et pire de le moquer. Alors le Seigneur va se venger de son insolence : il le réincarne dans le corps d’une petite orpheline de 9 ans. Pire, il réapparaît dans un univers semblable à l’Europe des années 1910 où la magie existe…

 

 

L’ascension de Tanya Degurechaff

Dans l’univers de Tanya The Evil, volume 1, l’Europe voit s’affronter différentes puissances qui ressemblent à celles que l’on connait. Le héros prend alors le nom de Tanya Degurechaff et entre dans l’armée de l’Empire, l’équivalent sur Terre de l’Allemagne. Tanya développe des pouvoirs magiques et devient mage volant de l’armée impériale. Elle est envoyée sur le front pour combattre les unités volantes ennemie. Mais Tanya compte bien utiliser son intelligence et ses talents pour s’éloigne du champ de bataille : hors de question de mourir dans cet univers dangereux ni dans ce corps de fillette…

 

Extrait du manga Tanya the Evil
crédit : Chika Tojo

 

Tanya The Evil : un contexte riche

Tanya The Evil est l’adaptation de Yōjo Senki, une série de light novels japonais, des romans illustrés écrits pour le public adolescent. Carlo Zen, l’auteur des romans, s’est chargé d’adapter son scénario, tandis que le dessinateur Chika Tojo s’inspire des designs conçus par Shinobu Shinotsuki. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Tanya The Evil, volume 1 foisonne d’idées. Ce manga est une histoire de guerre avec des scènes de combat aérien épiques. C’est aussi un manga humoristique, puisque, malgré tous les efforts de Tanya, elle finit irrémédiablement par se retourner sur le front ; ses supérieurs étant persuadés de son patriotisme exacerbé (alors que pas du tout). Et, de loin, Tanya The Evil est aussi une réflexion sur le rapport entre Dieu et les hommes.

 

Extrait du manga Tanya the Evil
crédit : Chika Tojo

 

Un graphisme original

Les dessins de Tanya The Evil, volume 1 sont à l’image de cette histoire riche. Chika Tojo alterne des dessins type manga très traditionnels avec des schémas stratégiques pour illustrer certains combats, des dessins animaliers pour rappeler les illustrations de propagandes. Même les polices d’écriture de l’Empire sont finement travaillées.
Tanya The Evil, volume 1 se veut un manga original et foisonnant, débordant même d’imagination, au point qu’on referme ce premier volume avec le sentiment que les auteurs ont peut-être grillés toutes leurs cartouches. Espérons que la suite nous contredise.

 

Stéphane Le Troëdec

 

Carlo Zen (scénariste), Chika Tojo (dessinateur), Tanya The Evil, volume 1, traduit du japonais par Patrick Alfonsi, Delcourt, collection Seinen, novembre 2017, 160 pages, 7,99 euros

 

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