U.C.C Dolores tome 4 : la dernière balle de Didier & Lyse Tarquin

Les époux Tarquin ont décidément un rythme de production effréné ! A peine un an après le tome 3 de UCC Dolorès, voici la suite de la vie trépidante de l’ex-nonne devenue aventurière de l’impossible. Le résultat ? On en redemande tellement c’est bon ! Mais c’est trop court : seulement 48 pages. Voici un nouveau cycle qui va dépoter !  

Aller de l’avant ! Toujours. Quitte à affronter les pires tempêtes et quoi qu’il arrive, ne jamais envisager de faire demi-tour…

Un infime espoir  

Après avoir échappé à la mort dans le précédent cycle, Mony continue son odyssée spatiale. Dans son vaisseau elle est accompagnée de Tuco et du robot Shaël. Mais seul Kash, son compagnon d’infortune maintenant disparu, lui manque terriblement. Son lot de consolation est un enfant qui naît subitement après le crash de leur vaisseau sur une nouvelle planète. Attaqués et enchainés dès leur arrivée par une bande de démons, ils arriveront à sauver leur peau mais le robot est volé par les assaillants enfuis dans les cieux, vers leur repaire.  

Le seul problème est que le bébé est caché dans le ventre de Shaël. Mony et Tuco n’auront qu’un objectif : retrouver leur nid au plus vite pour sauver ce bébé que cette dernière n’a même pas eu le temps de nommer !  

C’est … c’est une blague ?! Tu as pris tous ces risques pour ce morvard ?!

Un épisode proche du western et très humain  

Les Tarquin ont réussi un nouveau tour : continuer ce space opéra sans jamais nous lasser. Tout paraît désespéré pour Mony et son équipage, mais comme dans toute tragédie, une infime lueur suffit. Une magnifique double page nous montre le drame de voir s’envoler son enfant. On ressent la solitude, le désarroi de cette pauvre Mony qui pourtant a toujours l’énergie de se défendre contre toute agression. Elle se retrouve désarmée et effondrée comme jamais. Mais elle se relève pour combattre, quelle incroyable détermination !   La lecture n’offre aucun répit, l’épisode est dévoré d’une traite. La deuxième lecture se fait plus attentive, permettant de profiter du travail de création, de mise en scène et du dessin expérimenté de Didier Tarquin. Il nous régale de ces scènes de combat où les gâchettes s’échauffent ou encore par les créations de personnages patibulaires de ces contrées sauvages et éloignées.  

Quant à Lyse Tarquin, elle rend plus douce cette frénésie d’actions et de violence en oscillant entre notes pastel et teintes lumineuses.  

Xavier de La Verrie  

Didier & Lyse Tarquin, UCC Dolores, tome 4,  Glénat, décembre 2021, 48 pages, 14,50 eur

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